27 décembre 2010

Un conte d'hiver ... Chapitre 2


L' adolescence de Coline,  une adolescence familiale

Le fait d’utiliser le conte pour décrypter ce qui apparaît dans les entretiens, me donnent une distance, ce qu’en systémie on appellerait une fonction méta, une possibilité de ne pas être engluée à mon tour dans l’angoisse de Coline. En effet, la fonction essentielle du conte, et qui devient dans cette situation d’un grand secours ! – est au-delà de donner des conseils et des leçons sur la façon de se conduire pendant une période de crise ou de trouble. Au contraire, le déroulement du conte, son irréalité, « ne se réfère pas clairement au monde extérieur… Les contes de fées ont pour but non pas de fournir des informations utiles sur le monde extérieur mais de rendre compte de processus internes, à l’œuvre dans un individu » (B. Betteheleim)

Cette approche permettra d’aborder différents aspects de l’histoire de Coline de façon distanciée et en même temps attentive, dans une perspective d’écoute sans jugement de valeur. 
(...)
Mme K accompagne sa fille, suite à ma demande, mais en fait j’attendais les deux parents. Selon Mme, son mari na pas pu se libérer car son travail est très prenant. Blonde, délicate, d’allure distinguée elle parait très proche de sa fille et ,dans le même temps, toujours attentive à faire attention à ce qu’elle dit pour ne pas la brusquer.    (...)
Contrairement à ce que j’attendais, en fonction des paroles et de la grande confusion de Coline, Mme K. relativise la violence de son mari. Ainsi dans le discours de la mère, l’altercation entre père et filles se déroule bien à huis clos, dans la caravane, en mettant la mère à l’écart. Mais ce qui , chez Coline, paraissait interminable, violent, se retrouve minimisé chez la mère : « J’ai écouté à la porte de la caravane, explique- t- elle. J’ai entendu mon mari crier, engueuler Coline. J’ai tapé plusieurs fois à la porte, et mon mari a ouvert rapidement, au bout de quelques minutes … »

                           Illustrations : Alexandra Petracchi
Ces détails agitent visiblement Coline, la mettent en colère, mais elle ne les contredit pas.  « As tu le sentiment que ta mère ne t’a pas aidée, t’a abandonnée ? »  
Coline pleure, ne répond pas, se cache le visage. La mère est navrée, me regarde visiblement dépassée, et tente d’apaiser sa fille en reprenant « il ne réfléchit pas … Il est comme ca, impulsif… Il est bien désolé d’avoir mal réagi… Il s’en veut beaucoup … »             (...)

La parole de la mère me permet d’entendre autre chose au delà de l’incident décrit, et Coline aussi.
Mme K. revient sur la relation mère fille : « Nous avons toujours vécu très proches toutes les deux … Mon mari n’était pas là, vous comprenez… Je gérais beaucoup de choses, c’est une fille vraiment adorable, la seule que j’ai … Je trouve que c’est beaucoup d’histoires pour pas grand-chose… En plus elle veut plus venir à l’école, l’année du bac, c’est dommage. »
(...)
Là encore, Coline reste l’enfant idéale, dans la bouche de sa mère, parfaite en tous les domaines. Comme beaucoup de parents, «  quand nous élevons nos enfants, nous voulons simplement être laissés en paix, n’avoir pas de difficulté, bref nous visons  à faire un « enfant modèle » sans nous demander si cette manière d’agir est bonne ou mauvaise pour l’enfant » . (S. Freud)

« Cependant à l’âge de 16 ou 17 ans, un événement survint. Le père, parti si longtemps et qui ne voyait que très peu la jeune fille, revint au palais. Fatigué, il n’avait plus envie de retourner sur les routes et estimait pouvoir se reposer un peu auprès de sa chère épouse et de sa fille. Mais la jeune princesse s’offusqua fort de l’arrivée de son père. Elle ne pouvait plus ainsi exiger tout ce qu’elle voulait, et que la reine s’empressait de satisfaire.
Un soir de bal, la princesse refusa de rentrer à minuit. Le roi se mit fort en colère, la battit avec un grand fouet, et la plongea dans un baquet d’eau glacée. Après cela, la princesse pleurait sans cesse. Elle ne pouvait accepter le châtiment, qu’elle jugeait injuste de la part du roi. Mais plus que tout cela, la princesse pleurait de l’impuissance de sa mère à la protéger à nouveau. «  Mère, ne peux tu renvoyer mon père sur les routes ? Fuyons ensemble, je t’en supplie, cet homme menaçant et inconnu, qui me menace et qui, de fait, te menace aussi ! C’est une question de vie ou de mort! » Mais à cela, la belle reine, toujours douce mais affaiblie par le poids des années, répondait alors :   « cela n’est pas possible  : tu dois pouvoir vivre avec cela ». 
Et cela rendait la jeune fille fort triste, et elle ne pouvait plus ni manger, ni dormir, ni même étudier et lire ses ouvrages préférés. Bref, elle dépérissait… » ©  

extraits du mémoire "L'A.S. en établissement scolaire : contours d'un espace relationnel avec l'élève" Martine ASSANDRI / D.U. Penser le travail social 2008/2010

à suivre ...

16 décembre 2010

Un conte d'hiver ... suite Chapitre 1 Justine, Princesse d'aujourd'hui

Ill. Alexandra Petracchi
Coline décrira plusieurs fois l’incident qui l’a bouleversée et qui est, pour elle, à l’origine de tous ses malheurs. Elle repart souvent l’air fatiguée, presque épuisée, et de mon coté, je me sens inquiète, troublée.
Se crée alors un espace entre Coline et moi-même, un espace particulier d'échange et d'élaboration, de co-élaboration.            ...
Pourquoi cet espace est-il possible ? Tout simplement grâce à l’aimant puissant du transfert, ce « lien affectif intense, incontournable et indépendant de tout contexte de réalité »  que j’identifie souvent très tôt, parfois dés la première rencontre, qui s’établit dans toute relation. Il sera ici particulièrement puissant et je peux donc être vigilante à ne pas m’y perdre, mais à l’utiliser comme levier de notre travail commun, sans me laisser envahir par l’angoisse de Coline, qui est fort importante.
...
L’été dernier la famille est partie en vacances, une semaine, chose rare car M. F., le père de Coline, « n’a que très peu de vacances et souvent ne partait pas avec nous ».
Coline a emmené son petit ami, avec qui elle entretenait une relation depuis plusieurs mois, en accord avec ses parents; « un garçon très gentil, mais depuis ces problèmes, c’est fini entre nous » dit-elle émue.
Les premiers jours se sont semble-t-il bien passés, les jeunes sortant beaucoup et profitant des loisirs, les parents faisant de leur coté des activités. Or un soir, en revenant d’une animation très tard Coline se retrouve prise à partie par son père « il me reprochait de ne pas être à l’heure… Il s’est mis à crier … J’ai eu très peur ! Je lui ai répondu que…il m’a secoué, m’a trainé dans la caravane… Il m’a frappé, je me suis retrouvée seule avec lui, personne ne m’aidait… Ma mère tapait à la porte, mais elle n’a pas appelé à l’aide … J’ai eu peur très peur, j’ai cru qu’il allait me tuer… »
(Elle se tient la tête, ses larmes coulent, elle s’interrompt plusieurs fois, se reprend). 
Finalement il a ouvert… Je ne sais plus combien cela a duré … Cela m’a semblé très long, j’étais seule, sans défense …On a plié les affaires, on est reparti dans la nuit même. Depuis cet été, je ne lui adresse plus la parole, je refuse de lui parler. Je dois partir, vous comprenez, je ne veux pas rester avec lui, être dans la même pièce que lui, c’est insupportable. Je veux partir, je l’ai dit à ma mère, qu’on devrait partir ensemble, mais elle refuse …. ».

Ces explications loin d’expliquer la nature même de son angoisse, car après tout, n’est ce pas une dispute, certes violente, mais comme cela se passe fréquemment à l’adolescence ?
D’où vient la source de cette angoisse, si puissante que je sens qu’elle m’envahit à mon tour ? Même en revenant sur cette dispute, rien n’apparait plus que ce qu’elle a décrit précédemment. Sa demande explicite, pour employer un terme systémique, tourne autour d’un départ de son domicile, lié à la peur de son père, décrit comme hostile, presque dangereux. A l’écouter, je pourrais l’imaginer à, mon tour « en danger de mort ». Elle rajoute également qu’elle souffre d’insomnies, d’angoisses, qu’elle ne peut plus travailler « comme avant, ca tourne dans ma tête, je ne pense qu’à cela ».
Elle paraît presque sous le choc, comme si elle avait vécu un événement grave, insupportable. Elle revient plusieurs fois pourtant elle n’arrive pas à exprimer ce qui la bouleverse, lui fait perdre ses repères. Petit à petit, au cours d’autres entretiens, je commence à comprendre enfin que, quoiqu’il se soit passé, cela reste éminemment symbolique. Même si cela est parfois évoqué, ce qui ressort est bien que nous sommes là, elle et moi, au cœur d’une histoire complexe, qui va au delà de ce qui est dit. Quelque chose de fantasmatique peut être, mais d’essentiel. « C’est mon père ou moi » semble dire Coline, et c’est insupportable pour elle, la scène lui a fait revivre un recadrage insupportable, un effondrement de son univers ou sa mère apparaissait toute puissante et son père sans relief, presque inexistant.

Si l’image de « princesse » a été très forte dés le premier entretien avec Coline, mélange à la fois de Blanche Neige et de Belle au bois dormant, la retranscription de cette histoire individuelle et familiale sous forme de conte me permet de mettre à jour l’importance du symbolique, du non dit, de non-réalité et en même temps d’existence confuse. Comme le rêve, le conte s’inscrit dans le préconscient , passerelle entre le conscient et l’inconscient. Il me permettra de « visionner » de rendre un peu plus lisible la nature et l’importance des conflits vécus dans cette famille, qui mettent en péril l’équilibre de Coline et au-delà de sa famille.

Le conte classique nous présente, explique Marthe Robert dans la préface aux "Contes des frères Grimm", un « petit roman familial dont le schéma est pour ainsi dire invariable, le conte permet de se ménager un espace pour la création imaginaire, un espace de compromis entre rêve et réalité… Jamais l’enfance du héros ne se passe pas sans accident …il ne peut grandir normalement ; à peine adolescent il lui faut quitter sa famille et aller, comme dit si joliment le conteur, tenter sa chance dans le vaste monde ».
Il va devenir pour moi, comme pour un enfant qui écoute un conte, « une représentation, un récit de formations et de processus de la réalité psychique » de Coline et me permettre d’entrevoir les enjeux et les difficultés dans cette histoire particulière.

« Il était un fois une très belle reine, qui avait perdu un mari et un jeune fils, qui étaient partis vivre loin d’elle. La Reine se trouva fort triste d’être seule et de ne plus avoir d’enfant à s’occuper. Elle rencontre un jeune Roi qui n’avait pas encore d’enfant, et qui tomba sous le charme mature de la belle reine. De leur union naquit Coline, une très jolie princesse. Dés sa naissance, elle apparut parfaite aux yeux de tous, comme de ses parents, et surtout de la Reine, qui la chérissait par dessus tout.
Pour éviter toutes les difficultés de la vie à sa jeune enfant, et pour éviter tout tracas à son jeune mari qui partait souvent découvrir d’autres territoires, la Reine, qui était un peu sorcière, plongea sa fille dans un rêve enchanté, qui dura longtemps de l’enfance à la puberté. Coline appris ainsi, sans aucune difficulté, ni tracas, l’arithmétique, la littérature, les sciences, toutes les matières à savoir. Lorsqu’elle s’éveilla, elle réussit en tout les domaines. Quand elle se mit au piano, elle joua merveilleusement. Lorsqu’elle rendit des devoirs à ses précepteurs, elle obtînt des notes élogieuses. Elle trouva facilement un jeune écuyer dans son entourage, qui faisait toutes ses volontés;  la Princesse avait tout pour être heureuse… »          

© 
extraits du mémoire "L'A.S. en établissement scolaire : contours d'un espace relationnel avec l'élève" Martine ASSANDRI / D.U. Penser le travail social 2008/2010



A suivre ... 

07 décembre 2010

Un conte d'hiver... Chapitre 1 : Coline, princesse d'aujourd'hui

Par un matin de novembre, j’ai vu arriver Coline dans mon bureau. Grande, Blonde, les cheveux longs soigneusement peignés, vêtue avec simplicité mais goût, elle a tout a fait l’allure de la lycéenne idéale. L’image qui me vient dés cette première rencontre est celle d’une princesse de conte de fées. Elle a une jolie voix, claire, un peu aigüe parfois, un vocabulaire recherché. Elle n’est jamais venue ni à l’infirmerie, ni dans mon bureau, depuis trois ans, date de son entrée en seconde. Elle est aujourd’hui en classe de terminale, année de son baccalauréat. C’est une excellente élève, en avance, puisque elle vient tout juste d’avoir 17 ans, mais elle parait légèrement plus âgée.
Coline est d’abord passée voir l’infirmière. Mais celle-ci, après l’avoir écoutée un instant, l’a orientée vers moi « Tu verras, une histoire de famille …. Ca a l’air compliqué » me dit la collègue.
Pour Coline, hésitante au début, il parait en effet difficile de mettre en mots sa situation.
« Je ne sais comment dire … Je sais juste que je ne peux plus supporter de vivre chez moi ».
Coline vit chez ses parents. Tout paraissait très bien fonctionner jusqu’à un incident, qui visiblement la bouleverse encore, rien qu’à son évocation.
Elle a du mal à venir en cours désormais, elle a plusieurs heures d’absences, ne rend plus son travail, se retrouve en conflit avec ses camarades. Elle qui est « un moteur de sa classe » se retrouve désemparée, mise à l’écart, par les autres élèves, qui estime qu’elle fait « du cinéma » quand elle tente d’expliquer qu’elle ne peut plus se concentrer. Les professeurs, par contre, se montrent prévenants, inquiets mais démunis, sans savoir ce qui se passe pour elle. Lorsqu’ils l’évoquent, c’est toujours de façon positive « très intelligente, brillante, agréable » et ils s’interrogent sur son absence prolongée. Ils ont alerté la Proviseur non pas dans un objectif de sanction, comme cela peut être parfois le cas, mais avec une réelle inquiétude, de la déception aussi, de perdre un si brillant élément l’année du baccalauréat.
(...)
Coline décrit une relation très proche avec sa mère car son père « routier, n’est jamais là ». Il n’a jamais vraiment été présent pour Coline et c’est Mme K. (Ses parents ne sont pas mariés) qui a toujours assumé son éducation, son suivi, son quotidien. Sa mère précise-t-elle « travaillait dans le social » ou plus exactement en tant qu’agent d’un service de santé, et « avait beaucoup de contacts avec des assistantes sociales, » souligne-t-elle. C’est une femme très autonome, mais fragilisée depuis sa maladie qui s’est déclarée lors de sa retraite, il y a deux ans. Son père, lui continue de travailler « il est beaucoup plus jeune que ma mère » dit elle d’un air gênée en rougissant. La mère semble s’occuper de tout dans la description qu’en fait Coline et elle définit son père comme « quelqu’un que je ne connais pas vraiment, et c’est pour ça … ». Elle s’interrompt, comme souvent, et les larmes lui montent aux yeux. Dans ces paroles, j’entends une très grande valorisation de sa mère, des propos très positifs et une certaine dévalorisation de son père « il n’a pas fait d’études ; il ne sait pas comment on vit ; il s’occupe que de son boulot…» Lorsque elle parle de son père, son visage s’anime, elle se redresse sur sa chaise, je la vois presque en colère.
« Mon père, n’est jamais là, il est toujours sur les routes avec son travail. Avec ma mère, on s’est fait un petit cocon à nous deux. Et là, il arrive, parce que en ce moment il a moins de travail et il veut faire le père … »
Que s’est il donc passer qui la bouleverse visiblement, car elle n’arrive pas à formuler le nœud du souci qui la préoccupe. « J’ai peur …. Je ne veux plus rentrer chez moi …. Je ne veux plus lui parler …Je refuse d’être dans la même pièce que lui… ».
Pourquoi cette appréhension ? Son père était-il violent avec elle, sa mère ? « Non… mais maintenant oui, je pense… j’ai peur pour moi, j’ai peur pour ma mère » mais cela reste confus, fantasmatique, elle semble décrire un cauchemar.                                                                       Illustrations R. Dautremer
Dans l’adolescence, période de changement profond, le sujet se retrouve confronté à certaines réalités, une conscience morale « en effervescence », la fin de la période de latence. Pour Coline, cette période apaisée, de calme, de structuration semble s’être prolongée même si sa puberté s’est affirmée, qu’elle a découvert la sexualité, eu des relations avec des garçons, des sorties entre copines, une adolescence normale, banale presque. Presque car Coline n’a jamais rencontré de soucis particuliers, sa scolarité se déroulait sur un tapis enchanté, ses relations paraissent idylliques, avec sa mère … Sauf que cette année, plus rien n’est pareil.
Mais il semble que l’incident à l’origine de tous ces troubles viendra faire éclater la bulle enchantée qui semblait exister autour d’elle. La mère me dira plus tard « c’est comme si tout avait explosé, et je ne comprends toujours pas pourquoi ».    ©       

A suivre ...
extraits du mémoire "L'A.S. en établissement scolaire : contours d'un espace relationnel avec l'élève" Martine ASSANDRI / D.U. Penser le travail  social  2008/2010

31 octobre 2010

Une conférence en février 2010 / Hyères.



   Un défi pour les professionnels de l’enfance, de l’adolescence et des familles 
 
Les limites, ce ne sont pas uniquement celles des interdits, ce sont celles des interfaces,
des différences et des frontières, du trop et du vide.

Quels sont les rapports entre le Je et le Nous, entre le singulier et le pluriel, le contenu et le contenant? 
Y a-t-il un Je sans un Nous, et un  Nous sans un Je ?

Quelles sont les frontières entre les territoires de l’intime, du privé, du public ?

Alors que le sujet semble se perdre entre ses difficultés à émerger et sa dilution dans le chaos
et l’indifférencié, la recherche des limites entre le moi, le non moi et le Nous interroge l’actualité
de nos pratiques professionnelles.
Comment le Nous des acteurs professionnels se mobilise t-il  comme dans la co-thérapie, et le travail
de partenariat en réseau pour être disponible aux transformations du  Je, du corps Couple, du corps Familial, du corps Institutionnel, du corps Social ?
Pour tenter de relever ce défi, nous envisagerons les articulations entre les dispositifs d’approche individuelle, groupale, familiale et institutionnelle, en nous appuyant sur une perspective psychanalytique des liens de filiation et d’affiliation, à partir d’un dialogue ouvert autour des préoccupations cliniques concrètes. 

Responsable scientifique :
Pierre Benghozi      pbenghozi@wanadoo.fr

Renseignements et informations :                                             
Bruno Manuel       manuel.13012@gmail.com      
06 60 99 59 47


http://congreshyeres2011.blogspot.com/

17 octobre 2010

Journal d'une A.S. scolaire : après-coup ...

Comme vous l'avez remarqué, j'ai du mal à quitter le D.U. et à enclencher sur autre chose, même si, comme toujours, le quotidien, les rencontres, les questionnements ont tôt fait de me remettre dans la réalité, mais une réalité sans cesse renouvelée et source d'expériences... carambolage avec la réalité sociale et les remous provoqués par la réforme des retraites en France, qui questionnent sur l'élan collectif et la possibilité de changement par du transversal, fonctionnement figé dans un schéma pyramidal ...

J'ai  lu, avec grand plaisir le mémoire de Cécile, remarquable par son entrée sur la psychanalyse et les liens établis dans sa pratique avec l'usager. J'attends celui de Michèle, MartineC et Isabelle m'ont promis le leur ? (contre le mien enfin si cela les intéresse) et j'en profite pour m'adresser à toutes : SVP voulez vous me faire lire votre écrit ? Tous ces titres, ces recherches  (clic) témoignent de la richesse et de la diversité de pratiques que j'ai envie de découvrir et de partager encore avec vous ...   
Sinon le CRAF des Hautes-Alpes, qui survit tout doucement grâce à Hélène, m'informe que Philippe CAILLE, thérapeute systémique, formateur, donnera une conférence le 19 novembre 2010 (clic!) , à l'Université d'Aix en Provence. En cherchant des liens sur internet, j'ai trouvé le résumé d'un de ses ouvrages  :

"Comment passe-t-on du conte de fée traditionnel au conte inventé pour les familles en souffrance, au cours d'une thérapie systémique ? Comment cette expression rituelle « Il était une fois… », qui signifie hors du temps et de l'espace, peut-elle aider à créer un nouveau cadre relationnel où s'expérimente une autre communication ? Quel rapport, quel lien peut-il y avoir entre le récit merveilleux et le drame familial ? Comment ce message métaphorique va-t-il restituer à la famille son autonomie, c'est-à-dire sa responsabilité ? ...
Ces métaphores incorporent à la fois le matériel apporté par la famille et les spécificités introduites par le thérapeute-conteur. Cet objet intermédiaire ou objet flottant appartient aussi bien à la famille qu'au thérapeute. Il est à la fois un lieu de communication et un terrain neutre. Ainsi le système bloqué, accroché désespérément et souvent cruellement comme à une religion morte, peut réactiver ses croyances, ses rites, et glisser du drame familial… au conte systémique. ... "


Bien sûr, je savais que le conte systémique, comme d'autres outils de créativité (la sculturation, le jeu de l'oie (loi) systémique, les objets flottants) sont très présents dans l'œuvre de Philippe CAILLE, qui est d'ailleurs venu nous rencontrer lors du D.U. Mais j'ignorais qu'il avait écrit un ouvrage spécifique sur ce thème. C'est en effet une orientation que j'ai prise, lors de mon mémoire, pour présenter l' histoire familiale, que j'ai appelé "Coline, Princesse d'aujourd'hui". Un conte que j'essaierai de vous présenter un jour, sur ce blog ...
Comme quoi, il était trop tôt pour moi avant la rédaction de ma recherche, d'avoir un si illustre prédécesseur ! Il ne me reste plus , désormais, que d'aller voir de quoi il s'agit. Comme quoi, rien n'est jamais nouveau mais peut s'inventer, s'approprier par chacun , à un moment de sa vie, de sa pratique ...

03 octobre 2010

Début de la deuxième session "Penser le travail social "

Les cours ont déjà commencé à Toulon, cette année : Demandez le programme ! 

Vendredi 1 octobre 2010 : 14-16hG.Neyrand 16-18hG.Neyrand/
Socio famille 18-20h G.Neyrand /Socio famille
Samedi 2 octobre : 9-13h C.Mehu  

Vendredi 15 octobre  : 14-16h F Vinot 16-18h F Vinot 
18-20h Delphine Scotto/Méthodologie
Samedi 16 octobre : 9h-13h JM.Vivès Modèles théoriques


Vendredi 12 novembre : Anne Dumas / Protection sociale 

Samedi 13 novembre  : 9h-13h JM.Vivès Modèles théoriques

Vendredi 10 décembre : Thierry Le Troublon/ Protection handicapées
Samedi 11 décembre : 9h-13h C. Méhu - TD psycho + pratiques cliniques

Vendredi  14 Janvier 2011   -14-16 h Identité / G.Neyrand  Identité G.Neyrand 18-20h
Samedi 15 janvier :  9-13 Droit de la famille / Valérie Currunet Parramon


Samedi 29 janvier / 9h- 16h
Journée transversale- l’interculturalité Marion Gery-M.Hammouche

Vendredi 11 février : 16-18h Thierry Le Troublon / Protection P âgées - 
Samedi 12 février :  9h-13h-14-18 h  Droit Relations au sein de la famille-V.Currunet Parramon

Vendredi 11 mars   G.Neyrand  / G.Neyrand
Samedi 12 mars 9h-13h  C.Méhu - Pratiques cliniques 

Vendredi 8 avril  : 14h-18h?? Formes du travail psychosocial avec les familles
18h 20 h  : D. Scotto TD psycho
Samedi 9 avril  : G.Neyrand

Samedi 23 avril        9h – 16h  Journée transversale


Vendredi 13 mai  : 14h-16h  Formes du travail psychosocial
16h-18h  : Clinique liens familiaux  18h-20h Clinique liens familiaux
Samedi 14 mai : C. Mehu / TD
Vendredi 3 juin : F. Vinot  18h-20h
Samedi 4 juin :  9h – 13 h   G.Neyrand

Vendredi   24juin  : P.Pedrot  Droit
Samedi 25 juin  : 9h-13h   C.Méhu - Pratiques cliniques + TD psycho

25 septembre 2010

Clap de fin : soutenance du mémoire le 21 septembre 2010



Voilà, la première session de "Penser le travail social" se termine. La boucle est bouclée, il est temps de présenter son travail, le défendre, le mettre en valeur. Il s'agit également de tracer des perspectives, des prolongements à cette réflexion.
Exercice délicat pour l'étudiante, face à un jury attentif et réactif , qui sait mettre en avant les qualités et les défauts des travaux présentés ... Un échange vif, pertinent, parfois difficile dans les remarques de certains points à revoir, des oublis, des imperfections; mais aussi positif dans la mise en valeur de l'objet du mémoire, le travail accompli, le cheminement parcouru. Une discussion établie toujours de manière constructive et dans la volonté de poursuivre la réflexion.



Le jury était composé de Catherine MEHU, Christine Gautier- Chovelon, Jean Michel Vivès, et Gérard Neyrand.

Sur l'ensemble des étudiantes, 10 mémoires ont été présentés, 3 restent en chantier et pourront être présentés ultérieurement , en tout cas, c'est un objectif  : rendez -vous dans 2 ans à la prochaine soutenance du D.U. 2° session 2011 - 2012 ! Nous y serons les filles ...

 Oui, car cela est une excellente nouvelle, le D.U. "Penser le travail social" reprend dés septembre 2010 avec de nouvelles étudiantes ! Alors on attend la suite ...

En attendant, un petit clin d'œil aux "anciennes", les "précurseuses" de ce D.U. 
 

 Manquent sur les photos, Mireille et Sandrine, et un petit coucou à Karine qui n'a pas été des nôtres ce jour là.
Également un salut à vous, les étudiantes de 1° année qui n'ont pas pu rester : Odette, Pascale et Anne-Marie... 

Les mémoires (clic !) présentés étaient tous différents, tant dans le fond que dans la forme. Ils ont été validés par le jury et les notes sont comprises entre 10/20 et 17/20.

Bravo les étudiantes !

20 août 2010

Exclusif ! Université de Toulon/Var jumelée avec Palo Alto !!!

Bientôt la rentrée et une nouvelle vient de tomber : Toulon et son D.U. " Penser le travail social" ont permis un jumelage avec l'Université de Stanford, ou est née le fameux courant de l'"Ecole de Palo Alto " !

Voici donc le campus de Stanford prêt à nous accueillir :






 Bien sûr, c'est une blague, un petit clin d'oeil ... Tout ca pour dire que la rentrée approche et que le blog "Penser Social" souhaite une bonne fin d'été à tous et toutes !

                      A bientôt ...

12 juin 2010

Les titres des mémoires des étudiantes, D.U. "Penser le travail social " !

 « Faire famille à l’aide sociale à l’enfance »... ou  les questions qui émergent en lieu d’exercice du droit de visite, dans la prise en charge  d’enfants confiés vivant hors du domicile familial et de leurs parents          par Annie PRAT

"Ensemble c'est tout" :  La question des informations préoccupantes dans le dispositif de protection de l'enfance   par Véronique FAURE


Penser la participation des bénéficiaires du RSA à l'élaboration des politiques d'insertion. De la prescription législative à la participation effective : un projet complexe ... par Sylvette BONDARNAUD


Maison des services publics de Sainte Musse : de la coexistence à la co-élaboration  par Martine CANO

La clinique du travailleur social, une clinique du sujet   par Cécile CONDAMIN


L'AS Scolaire, une place d'extra-territorialité ? Contours d'un espace relationnel original avec l'élève    par Martine ASSANDRI

Les jeux de rôles sur la scène sociale    par Michèle BERTHIER

L' intégration des jeunes de l’adoption Internationale en France     par Mireille DAFFOS

De l'accompagnement social à l'autonomie, il était une fois ... La relation   par Isabelle FARCY


La MASP , nouvelle mission de la conseillère en économie sociale et familiale .... Ou comment confiance rime avec contrat          par Laura CAUCHY

05 juin 2010

Journal d'une étudiante : fin de saison 2.

Je m'aperçois que j'ai bien délaissé mon journal ces 3 derniers mois, concentrée
que j'étais sur la rédaction de mon mémoire. En effet nous devons le rendre d'ici l'été et enfin, le voilà terminé ... Il est, bien sûr, en lien avec ma pratique de travailleur social et la relation avec l'usager : l'élève ou plutôt l'adolescent, puisque je travaille en milieu scolaire...
Je l'imprime, le relie et le voilà parti pour le jury tantôt, avant l'oral de septembre ...

Voilà, deux années se terminent et on se sent, déjà, un brin nostalgique ... Finies les rencontres plus ou moins animées avec les enseignants, et les débats vifs et passionnées avec les étudiantes ... Terminés les moments de rencontres, de partages, entre élèves du D.U., et parfois un des "profs", à la fin des cours ou entre 2, et basta les bonnes bouffes partagées entre éclats de rire et confidences ... Finis les plaintes (la fatigue, l'exigence de l'écriture, l'angoisse de la page blanche) et les enthousiasmes (ha le cours de Psycho - ou de Socio ou de Droit ou de ...., la liste est longue !- tellement passionnant) ! Quel dommage déjà la fin des débats sur l'adoption, le syndicalisme, le sujet supposé pouvoir... Quel plaisir d'entendre cet enseignant et le compte rendu de ses travaux etc etc...

En tout cas,pour ma part, et je pense, avec des variations bien sûr et selon l'expérience de chacune, que pour la majorité des étudiantes, ce D.U. aura été vraiment "a great experience", sans regret- et au contraire quelle chance!- d'y avoir participé et pleine d'envie de le prolonger, encore, autrement... Un chemin toujours ouvert finalement !

Alors... Bonnes vacances !


La fac à l'heure d'été

11 mai 2010

Journée transversale à TOULON


Vendredi 21 mai 2010 de 14 heures à 19h30

Les valeurs et les savoirs clandestins dans le travail social
Lieu : Département de Formation Continue-Université de Toulon et du Var
83130 La Garde
Entrée libre.
Contact Université : Claire Guerin  0494142250

On ne saurait « Penser le travail social » sans en référer à l’intelligence, aux ingéniosités éducatives et aux valeurs des individus ; et on ne saurait réfléchir sans une attention renouvelée à ce qu’on appelle l’activité humaine, et par là même, au travail humain qui en est une de ses formes essentielles. Au cours de cette journée, les Sciences de l’Education , la Philosophie et l’Ergologie seront convoqués pour aller dans le sens d’une pluridisciplinarité portée par ce diplôme universitaire.

Cette journée transversale en faisant dialoguer ces trois approches s’attachera à montrer les articulations, mais également leurs différences. Ce qui débouche sur la réflexion suivante : « Il apparaît donc utile de repenser, d’un point de vue ergologique, la question des valeurs du travail .De quoi s’agit-il exactement ? Quelles valeurs sont en jeu dans le travail en général ? Et plus spécifiquement dans le travail social. La démarche ergologique invite à rendre plus visible ces débats de valeurs pour penser la transformation du travail et du vivre ensemble. Et dans le champ des Sciences de l’Education, la question des valeurs sera interrogée à partir des écrits professionnels qui mettent en tension les travailleurs sociaux en particulier au regard de l’éthique de responsabilité. Par ailleurs, ces professionnels utilisent des savoirs plus ou moins clandestins dans leur pratique, que l’on nomme des ingéniosités éducatives. Des questions se posent alors concernant la reconnaissance de ces pratiques, leur analyse et l’évaluation.

La question des savoirs plus ou moins clandestins utilisés dans les pratiques :
Comment les reconnaît-on ? Comment les analyse t-on ? Comment les évaluons-nous ?

Intervenants :
Claudine Manier, Educatrice Spécialisée. Service AEMO – ADSEAV Draguignan
Nicole Mencacci, Maître de Conférences en Sciences de l’Education, IUFM Nice
Xavier Roth-Ater-Département d’Ergologie-APST de l’université de Provence
Cette journée fait partie DU « Penser le travail social » organisé sur deux années universitaires. Au delà de l’apport de connaissances, cette journée se veut être une journée d’échanges et de découverte de ce parcours universitaire.
Animation : Christine Gautier Chovelon

01 mai 2010

De la nourriture pour le mémoire...

Bonjour à toutes

Jean Michel Vivès m'a fait passer les références concernant le sujet supposé savoir et la reconnaissance comme promis lors du dernier TP de psycho.
Bonne lecture pour celles qui sont concernées et bon courage pour la rédaction. "deux jours pas plus selon JM Vivès.......

Voici les références :
Reconnaissance : Les Trois temps de la loi de Alain Didier-Weill, Seuil, 1995.
Sujet supposé savoir :
http://www.lacan.com/zizek-pompidou2.htm
http://www.bibliotheques-psy.com/spip.php?article815

+ L'ouvrage d'Alain Didier Weill (Les trois temps de la loi) où il défend la thèse que le sujet suppoé savoir, c'est avant tout le sujet supposé savoir qu'il y a du sujet

30 mars 2010

Complexités et Société Monde: Des crises vertueuses : à propos des métamorphoses

Un petit lien vers une partie de l'article d'Edgar Morin publié dans le monde du 9 janvier 2010...
"Eloge de la métamorphose" repris dans le blog "Complexité et Société Monde".

26 mars 2010

L'autonomie à l'époque de la post-modernité, par P. VIDAL NAQUET, Sociologue

Notre salle de classe à la fac ...

L'époque de post -modernité : l'individu sécurisé ne compte plus sur son entourage pour être protégé. Possibilité de s’affranchir de sa famille, de sa communauté, de son groupe etc …
Le projet de l’état-providence a , de ce point de vue là, bien réussi. Possibilité affranchissement de son appartenance.
Pour Rousseau et Kant être autonome n’est pas etre totalement libre. Les lois étant donne démocratiquement ; La vision anglo saxonne est tout a fait différente, logique de contrat amiable, autonomie anglosaxonne. Le droit français punit la transgression aux lois de la république. Il lui est d’ailleurs reproché de ne pas prendre en compte la victime. La loi anglo saxonne se réintroduit par le biais de la petite délinquance.(maison du droit).
Pour Michel FOUCAUT dans « le souci de soi », on distingue 3 stades de l’autonomie
  • Individu indépendant par rapport au groupe et à l'institution
  • Vie privée valorisée
  • Intensification du rapport de soi à soi, soi objet de toutes les préoccupations.
Du coté de l’institution il ya déclin (cf. F. DUBET ) ou plutot institution réticulaire, le fin des idéologies. La chute du mur de berlin a mis fin aux idéologies structurantes., la fin des utopies ; La notion de progrès est aussi remis en cause, pose des problèmes éthiques. La question de la mondialisation : déterritorialisation. Ruine l’institution, pas de visibilité. Europe en difficulté concernant l’institutionnalisation.

Crise du politique. Manque de projet collectif.L homme contemporain est obligé de construire son propre univers de normes, de projets car il n’y a plus de projet collectif.

Au plus on est vulnérable, au plus on est dans le projet : comme le sdf , quidoit faire des projets au jour le jour.

Important aujourd’hui d’avoir des projets, d’être "capable de "… et d’assumer les conséquences...
L’individu contemporain est vulnérable, fragile lié à l’affaiblissement des supports sociaux ; risque de non reconnaissance, dysqualifiante. L'échec n’est pas dû à une communauté de destins. Or on peut se mobiliser si on a une estime de soi.

le travail social entrait dans la normalisation de l’individu et non pas dans la recherche de l’autonomie Aujourd’hui le T.S. travaille sur :
  • L’individu au centre
  • Autonomie / émancipation
  • Recherche des besoins des personnes
Cette autonomie est problématique, partagée entre les choix de la personne pouvant être vulnérable et le choix de son autonomie ; obligation de l’accompagner dans ses choix ,même si cela va à l’encontre du bien de la personne.

Logique incitative : rendre la personne active.

Place accordée à l’évaluation / évaluer les résultats de ce qu’on est en train de faire. Cadre de l’incertitude.
Après ce cours passionnant, ces quelques notes sont bien succinctes,. Je vous invite à lire un des articles de M. Vidal- Naquet sur, par exemple, le paradoxe de l'urgence sociale .
Nous avons abordé ensuite, en groupe, un des grands projets du travail social aujourd'hui : le R.S.A .et la place des usagers. Voilà un essai de le visualiser :

le/la premier(e) qui sait ou se trouve l'autonomie de l'usager (et celle du travailleur social) dans ces procédures, gagne son poids en chocolat !

A trés vite, les étudiantes !


11 mars 2010

« Le travailleur social entre la loi universelle et les cas singuliers rencontrés. »

Par J.M. PEREZ Université de Provence, sciences de l’éducation.

Voici quelques notes prises, surement incomplètes... Nous n'avions jamais eu de cours de sciences de l'éducation. C'est à la fois déconcertant et intéressant, et je m'aperçois que nous rentrons vite dans des habitudes, des façons de voir, des codes. Avec le recul, ce cours me permet d'enrichir les autres connaissances, de les nuancer.

Problématique : le travailleur social favorise-t-il le passage entre la loi universelle et les cas particuliers ? Quelle formation serait à privilégier ? Les enjeux et les perspectives de l’équité.

Educateur : cette notion englobe largement différents intervenants, que ce soit dans l’E.N. , le travail social …
>Permettre à autrui d’advenir dans ce qui est de ses potentialités et s’inscrire dans cette société là.
Ce peut être aussi mettre à la forme. Réduire à la formalisation, objectif d’adapter, fabriquer une « machine de travail ».

Questionner le « entre » : inter/péri/ media ?
Thème historique et social.
Historique : les hommes entre eux ont institutionnalisé, conventionné des rapports au monde, des liens, des symboles. Cela s’inscrit dans la durée. Pas de vérité universelle.
Paradigme : modèle, exemple, mais ne l’utilise pas dans ce sens.
Pour l’intervenant, cœur de croyance .
Social : le sujet social détermine le sujet cognitif, construction sociale du JE.
L’éducateur a t il conscience de ces surdéterminations sociales ?
En France, modèle lié à l’idéal républicain.

Le fait d’être « entre » (A.S., Juge...) le pose dans une interaction située entre les individus, une élaboration du monde. Renvoie à une vision du monde « congelée » comme dans l’institution.
« «Le poids aveugle » dans la relation d’aide : on place l’autre dans une position dissymétrique, un actif / un passif, au nom d’une historicité.
Agent : ne questionne plus. Dans l’institution ce n’est plus questionner ce que l’on fait.
Acteur : on lui dit ce qu’il faut faire mais sans interroger sa position ;
Altérité : se mettre entre parenthèse (de soi) pour que l’autre advienne. Au nom de l’altérité, de l’éthique. Le risque est de mieux dominer autrui.
Altération : moi et le monde.
Autorisation : jeux entre sujet et institution, péri-maitrise.
Notions touchant aux croyances de chacun.


Les sciences de l’éducation interrogent la place de l’homme au sein d’une société technique. Reconnaitre les sciences et la valeur d’une massification générale mais, en même temps, relativisent le modèle de l’expert et ne peut survenir à la place du vivre ensemble. Œuvre pour une réorganisation de l’existant.
L’éducateur transmet des objets culturels (soin, projet…) mais doit le faire en questionnant le conventionnement, dialectique entre activité et subjectivité. A interroger du point de vue de l’aventure humaine.
Appréhende la marge de manœuvre possible dans l’institution.

16 février 2010

Samedi 6 mars 2010 : Journée transversale du D.U.

« Institution et travail social »

La notion d’institution est au carrefour des champs législatif, sociologique et psychologique. Est posé la problématique du lien entre institution et individu ; entre la singularité de l’individu et l’universalité de l’institution.L’individu est lié à une institution par son implication .Nous sommes alors amenés à poser la problématique suivante : Comment les individus modifient leur implication par rapport à l’institution ? Comment les fondements éthiques, mais aussi techniques du travail social sont questionnés, voire déstabilisés ?
Trois chercheurs vont tenter d’en rendre compte à partir de leurs modèles afin de mettre en dialogue ces deux concepts que sont l’institution et le travail social. Cette journée transversale en faisant dialoguer Philosophie, Sociologie et Psychanalyse s’attachera à montrer les articulations de ces différentes approches, mais également leurs différences.
Cette journée fait partie DU « Penser le travail social » organisé sur deux années universitaires .La prochaine aura lieu le Samedi 29 mai 2010 avec pour thème « L’activité du travailleur social ».
Au delà de l’apport de connaissances, cette journée se veut être une journée d’échanges et de découverte de ce parcours universitaire.

03 février 2010

Sur la route.


Nous rentrons souvent fatiguées de nos cours et des échanges qui s'ensuivent entre étudiantes. Ce samedi là, nous étions bien fatiguées, après des heures de cours entre sociologie et psychologie "en situation de crise" !
Nous avons revu "notre"prof de socio Gérard Neyrand, pour la dernière fois du D.U.
La fois d'avant, c'était Philippe Pedrot, qui nous donnait son dernier cours - débat ... On se prend déjà à regretter de ne pas les revoir, pour encore des échanges, encore des confrontations d'idées, encore, encore ...

Entre les échanges animés , long diebriefing qui s'impose à nous, lors de notre retour du Sud vers les Alpes, nous avons aussi besoin de plage de silence, de repos, d'écoute, d' ailleurs. Or ce samedi là, nous avons la chance de tomber sur une émission de France Culture animée par Ali Badou et qui accueille Hélène CIXOUS, femme écrivain, d'une grande culture et d'une merveilleuse poésie, qui nous enchante avec ses mots, mots-valise parfois, qui nous fait découvrir d'autres espaces, d'autres rêveries.
Vous pouvez écouter quelques jours encore (!) cette émission formidable, qui nous a enchanté.
Tout invite à la poésie et à la gourmandise de mots, d'idées, d'images, de culture ! "Les naufragés du fol espoir..." quel beau titre que cette pièce de théâtre, inspirée d'un mystérieux roman posthume de Jules Verne et "mi-écrite" par H. Cixous.


Ce beau titre, il m'est revenu comme un espoir, quand j'ai vu les images de la catastrophe à Haïti, île dévastée; j'ai entendu un écrivain haïtien rappeler l'immense richesse des auteurs de son pays, la poésie, la musique et la littérature foisonnante de cette île, qu'il rappelait pour ne pas enfermer dans cette vision de désolation, de misère et de mort. Le fol espoir, c'est la folle idée d'une démocratie nouvelle, d'un espoir d'un"mieux vivre ", décemment, et d'un mieux-vivre ensemble. J'espère qu'il va exister à nouveau en Haïti.

20 janvier 2010

La communication dans sa plus belle expression : la conversation.



Ysa nous envoie ce lien d'une amie Québécoise (cliquez !) qui travaille dans la communication et qui vient de créer son site professionnel.

Une rencontre riche pour elle car

"...en échangeant l'une et l'autre chacune dans notre domaine nous convergeons sur beaucoup de sujets,.

Ah ! la communication c'est tout un art et c'est ce qu'elle propose de travailler auprès des organismes et entreprises .
Je trouve intéressant d'aller y jeter un coup d'oeil, ça nous parle à nous aussi travailleurs sociaux..."

On va aller voir cela Ysa ...