La notion d’institution est au carrefour des champs législatif, sociologique et psychologique. Est posé la problématique du lien entre institution et individu ; entre la singularité de l’individu et l’universalité de l’institution.L’individu est lié à une institution par son implication .Nous sommes alors amenés à poser la problématique suivante : Comment les individus modifient leur implication par rapport à l’institution ? Comment les fondements éthiques, mais aussi techniques du travail social sont questionnés, voire déstabilisés ?
Trois chercheurs vont tenter d’en rendre compte à partir de leurs modèles afin de mettre en dialogue ces deux concepts que sont l’institution et le travail social. Cette journée transversale en faisant dialoguer Philosophie, Sociologie et Psychanalyse s’attachera à montrer les articulations de ces différentes approches, mais également leurs différences.
Cette journée fait partie DU « Penser le travail social » organisé sur deux années universitaires .La prochaine aura lieu le Samedi 29 mai 2010 avec pour thème « L’activité du travailleur social ».
Au delà de l’apport de connaissances, cette journée se veut être une journée d’échanges et de découverte de ce parcours universitaire.
Entrée libre.
Contact Université : Claire Guerin (0494142250)
Public : Professionnels du champ du médico-social
9h-12h30-14h-16h30
LIEU : Université de Toulon et du Var (La Garde)- Salle du département de formation continue-V'005
9h-9h15 Accueil
9h15-10h15 : Le travailleur social entre la loi universelle et les cas singuliers rencontrés
Problématique : Le travailleur social, favorise t-il le « passage » entre la loi universelle et les cas particuliers ? Quelle formation serait à privilégier ? Les enjeux et les perspectives de l’équité.
Intervenant : Jean-Michel Pérez
ATER Université de Provence-Département des Sciences de l’Education
10h30-11h30 : La corporéité comme en-jeu institutionnel du « travail social »
L’enjeu de la présentation sera, en s’appuyant sur l’expérience des individus en formation, de comprendre le travail social comme un processus d’interaction institutionnellement situé. Pour cela, il s’agira donc à la fois de saisir la posture d’agent de l’institution du « travail social » et les mécanismes de construction sociale des situations de prise en charge. Dans ce cadre, une attention particulière sera portée à la place centrale de la corporéité dans ce processus d’interaction.
Intervenant : Sylvain Ferez, MC en sociologie du sport, Université de Montpellier. Il a soutenu un doctorat intitulé « Corps de mise en scène, d’expression et de réflexivité : étude de génie symbolique ».
11h30-12h30 : Pour une clinique psychanalytique du sensoriel dans le champ du travail social
La rencontre du travailleur social et de l’usager est bien souvent un « corps à corps » où les interactions sensorielles baignent les échangent en contrepoint des associations verbales. Or, ce savoir sensuel reste souvent lettre morte et n’est pas mis au travail. Pire encore, il semble mis énigmatiquement de côté. Cette intervention tentera de poser la question du pourquoi de cette mise au ban de la rencontre sensorielle avec l’usager. Nous envisagerons quelques pistes. S’agirait –il d’un quelconque déficit de compétence ou de formation ? Aurions-nous à faire à un mécanisme de défense original ? Et, enfin, quelle place l’institution fait-elle ou ne fait-elle pas à ce registre de corporéité dans le processus d’interaction.
Intervenant : Lionel Raufast-Psychologue, psychanalyste, docteur en psychologie, intervenant à l’Université de Nice
Pause Déjeuner : 12h30-14 heures
14h-16 heures 30 : Débat croisé entre les 3 chercheurs autour de cette problématique
Animation de la journée : Christine Gautier Chovelon. Merci de prévenir si des personnes sont intéressées.
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