24 février 2009

Journée de Formation à GAP le 14 mars 2009.


Association de la Cause freudienne Méditerranée Alpes Provence
VIIème Journée de Psychanalyse Appliquée et
Pratique en Institution

LES
EXCLUSIONS

Rupture du lien social et
désinsertion

Exclusion, précarité, désinsertion, rupture du lien social sont autant de noms du réel qui signent le malaise de notre civilisation moderne. La société de consommation offre un modèle de vie où dépendance aux objets,uniformisation et formatage excluent le sujet au profit du chiffre, effritent et fragilisent le lien social.
Si « Exclusion » se décline au pluriel pour l’homme moderne –la « toxicomanie », la précarité, le refus scolaire,la dépression, la violence ou encore le passage à l’acte chez le sujet psychotique- les sujets-symptômes de la « galère sociale » (1), sont à entendre dans une déprise singulière.

La psychanalyse choisit de répondre à la particularité, au hors norme subjectif de chacun dans sa tentative de tisser son lien social. Il ne s’agit pas d’ordonner ce qui fait désordre, de réintégrer ou de faire disparaître le choix symptomatique, mais bien d’entendre ce qui a pu se dénouer chez un sujet.

Qu’est ce qui fonde le lien social ?
Quels sont les effets de la rencontre avec un psychanalyste quand un sujet est désarrimé du lien ? Comment le parlêtre peut-il, avec les outils qu’offre la psychanalyse, inventer sa voie pour une assise qui lui convienne dans le monde? Il s’agit de bricoler,au cas par cas, un savoir y faire avec son symptôme pour s’insérer avec ses propres solutions et trouver sa place singulière.

Notre invité : Jacques BORIE
Psychanalyste, membre de l’Ecole de la Cause Freudienne
SAMEDI 14 MARS 2009
GAP 9H30-13h et 15h-18h

(Accueil à partir de 9h)
HÔTEL PAVILLON CARINA
route de Veynes
Inscription sur place 20 euros.

Renseignements : Elsa Lamberty 04 92 43 28 72, Claude Van Quynh : cl.vanquynh@orange.fr

1- Jacques LACAN « L’agressivité en psychanalyse », Ecrits, Paris, Seuil, 1966, p. 124

Cette journée de formation paraît tout à fait passionnante ... Mais n'ayant hélas, pas encore le don d'ubiquité, je ne pourrai y participer : et oui, D.U. oblige, c'est à Toulon que je serai ! Ainsi, du Var aux Hautes-Alpes, c'est bien la question des pratiques, du croisement, du sens qui voyage, se répand, se partage...
Je ne peux que vous encourager à y aller et à nous raconter ce qui se dira ce jour-là... En effet des contributeurs de terrain, et de talent, doivent présenter des situations en lien avec cette problématique. Et je ne peux qu'accompagner et soutenir par la pensée ma collègue "infirmière-clinicienne" et amie, Valérie Herrmann, lectrice assidue de ce blog, qui va exposer une situation lors de cette journée. C'est d'ailleurs par elle que l'information a circulé !

ALORS DU 05 ET D'AILLEURS, NE MANQUEZ PAS CETTE JOURNÉE !
Et surtout, on attend un retour de toute cette réflexion...Pourquoi pas via le blog "Penser Social" ?...

09 février 2009

Rencontre de l'AUTRE à Hyères au congrès de thérapie famililale analytique

Les 5 et 6 février se déroulait à Hyères le congrès international de thérapie familiale analytique organisé par le Dr Benghozi un de nos superviseurs au CRAF.C'était bien évidemment très riche d'échanges que je tenterai de vous restituer via ce blog (dès que mon outil informatique sera réparé!!), c'était également des rencontres humaines riche de partage, un dépaysement au milieu des palmiers alors que nous sommes dans le froid et la neige, la rencontre avec un autre langage, une autre grille de lecture..
J'ai été heureuse de voir d'autres superviseurs, formateurs ou ancien pilote du CRAF, ais pu tisser grâce à eux tous et je les en remercie de nouveaux liens pour des projets futurs..
Chemin faisant les filets se sont superposés (un vert, un rouge et un violet!) et leurs maillages ont inter réagis et donné des clefs de lecture les uns par rapport aux autres.
Après avoir été collé aux interventions multiples avec grande attention, ma vision s'est éloignée et je me suis mise alors à observer la scène qui se jouait devant nous.
J'étais troublée et il fallait que je puisse mettre en lien mon ressenti , mon observation , mon écoute. J"ai dû, avec plaisir d'ailleurs revenir sur des souvenirs de 2001 où avec une proche collègue du nord nous avions partagé un congrès de thérapie familiale systémique à l'institut de la famille de Toulouse sur les nouvelles identités familiales.Le même thème ,8 ans auparavant, ce décalage temporel était l'objet de mon trouble.
Je me suis alors tournée sur l'histoire de la section analytique, et ce que j'en ai compris(pardon monsieur Benghozi pour les inexactitudes)relève de l'évolution de la section analytique et de l'acceptation par la fédération internationale analytique d'une quatrième section portant sur la famille dont monsieur Benghozi en est le coordonnateur et qui sera inaugurée l'an prochain à milan.
Cela parlait donc de l'évolution de la pensée analytique, de son ouverture à d'autres objets et de leurs liens, entre le sujet, la famille , le socius, le Politique et leurs interactions!! Là aussi je me sentais troublé, troublé d'avoir le sentiment de comprendre alors que ce langage me semblait si différent..Quant on a le souci de transmission, de partage de ses concepts tout parait limpide même si la connaissance sémantique n'est pas la même.Par contre il est très facile de faire de "la soupe aux concepts" mais attention au feed back il est immédiat dans un congrès. Le sentiment d'exclusion du langage provoque des ressentiments et de la colère très rapidement, et qui masque d'ailleurs tout le reste et empêche d'aller au delà!!..

A méditer pour nos rencontres du CRAF..

08 février 2009

En janvier 2009, … à la rencontre de l’Autre.



Le mois de janvier nous a donné … 2 fois plus de travail ! Nous avons eu une séquence de plus fin janvier, avec l’ajout d’une journée transversale, ayant pour thème « L’interculturalité ». En fait, à la relecture de ces journées, il s’agit pour moi d’une approche à l’AUTRE, en plusieurs dimensions :




Le premier aspect portait sur l’AUTRE / Conjoint, compagnon, partenaire…
L’approche sociologique, mais aussi psychologique, était menée par G. Neyrand, très en forme sur la question du couple, ses mutations. Ce cours très vivant nous à toutes renvoyées, je pense, à nos propres conceptions du couple, cet « espace relationnel commun de réassurance narcissique », où chacun doit incarner une « base sécurisante pour l’autre, dans la réciprocité ». Du coup, le cours était très vivant car chacune pouvait apporter sa réflexion ou ses observations ! et s'interroger sur ses représentations...

Le 2° aspect concernait l’AUTRE / Celui qui vient d’ailleurs, qui n’appartient pas à mon groupe familial, social et culturel.
Cette journée transversale était menée par un sociologue Abdelhafid HAMMOUCHE; sa réflexion sur l'interculturalité montré que le débat est aujourd'hui possible dans notre société, sans tous les déchirements (quoique...) et les débordements que cela pouvait provoquer, jusque dans l'intimité des familles, il y a de cela une trentaine d'années.
Marion GERY, ethno psychanalyste nous présentait une pratique professionnelle particulière, tournée vers les populations étrangères et installées en France. Elisabeth PAILLET, notre référente juridique apportait sa touche professionnelle et pertinente, comme toujours, avec son côté « pince-sans-rire » . Là encore, nous avons eu des échanges passionnants avec les intervenants présents et il faut noter que c’est une « autre » (une invitée qui n’appartient pas à notre groupe d’étudiantes habituel) qui a provoqué le débat et bousculé les discours, notamment sur l’accueil de cet autre, étranger, et la question de l’intégration.



Pourquoi, me dis-je, avoir lié ces deux séquences, avoir en tête cette double dimension de l’autre ? Cela m’a donné envie d’aller voir plus loin et j’ai pu trouver un début de réponse sur
www.freud-lacan.com,
un site dont m’avait parlé Catherine MEHU. Et là, miracle , pour moi tout s’éclaire. Car l’Autre c’est aussi celui qui :
« renvoie à ce qui n'est pas connu, pas familier, à ce qui échappe à l'entendement habituel. C'est la part d'étranger à soi-même,… l'étranger à ce que nous disons car nous disons aussi autre chose que ce que nous croyons dire. Cet autre chose est justement ce qui constitue le champ de l'Inconscient. »

Louis Sciara - article du 29/01/2009.

Bon sang, mais c’est bien sûr !


(Toutes les oeuvres sont de Nicolas de Staël).

06 février 2009

Petits commentaires...

Question : « Comment penser le travail social avec la place de l’analyste ? »

Le psychanalyste ne travaille que sur le transfert.
Le travailleur social ne travaille que sur la réalité, mais aussi avec des objets psychiques et très peu de théories.
Les deux ne peuvent s ‘appuyer que sur ce qu’ils sont pour travailler.
J.M. Basquiat

Parallèles entre théories systémiques et psychanalytiques :
- Approche systémique :le « ressenti » est utilisé comme information et résonnance.
Le ressenti, plus on le dénie, plus il nous envahit. Plus on y pense, plus on le met à distance.

- Approche psychanalytique : c’est le transfert et le contre transfert.

Cet aspect de transfert et de contre transfert n’est pas assez reconnu et analysé chez les travailleurs sociaux.. C’est un des aspects qu’avait souligné Lionel RAUFAST, psychologue clinicien de l’Université de Nice, chargé d’évaluer l’impact de la formation systémique chez les travailleurs sociaux des Hautes Alpes en 2005.

Le transfert, émotion intense, est présent dans toutes les relations. Le sujet va projeter sur le travailleur social des bouts de relation infantile. C’est dans la relation transférentielle que l’on va provoquer le changement.

J.M. Basquiat.


Question : Comment sortir de ce transfert ?

En analyse systémique : en méta communiquant c’est à dire en communiquant sur la relation. Exemple : Dans une relation AS/usager, la personne est toujours en retard. Pourquoi suis je agacée, comment je travaille avec la personne sur cet aspect.
En psychanalyse, c’est l’interprétation.

Cécile /Martine