Le Journal officiel du 29 mars 2012 publie un arrêté du 19 mars relatif
au diplôme d'Etat de médiateur familial. Ce texte consacre une
profession qui s'est fortement développée au cours de ces dernières
années, même si elle reste encore assez marginale parmi les grands
métiers du secteur social, avec 269 services actifs en 2010, employant
629 médiateurs familiaux professionnels, soit 260 postes en équivalents
temps plein.
L'arrêté du 19 mars 2012 précise notamment que la formation de médiateur
est ouverte aux candidats justifiant de l'un des diplômes suivants : un
diplôme national, au moins de niveau III, mentionné au titre V du livre
IV du Code de l'action sociale et des familles ou au livre III de la
quatrième partie du Code de la santé publique (les différents diplômes
de travailleurs sociaux ou de personnels paramédicaux) ; un diplôme
national, au moins de niveau II, en droit, psychologie ou sociologie ;
un diplôme national au moins de niveau III et trois années au moins
d'expérience professionnelle dans le champ de l'accompagnement familial,
social, sanitaire, juridique, éducatif ou psychologique. La sélection
des candidats remplissant ces conditions se fait sur la base d'un
dossier et d'un entretien de la commission de sélection de
l'établissement avec le candidat.
La formation comporte 595 heures d'enseignement, dont 105 heures de
formation pratique, et se déroule sur une durée maximale de trois ans.
Le gros de l'enseignement consiste en une unité de formation principale
portant sur le processus de médiation et l'intégration des techniques de
médiation (315 heures), complétée par des cours de droit, de
psychologie et de sociologie.
L'arrêté du 19 mars propose en annexe le référentiel professionnel du
médiateur familial. Après avoir rappelé que cette activité a été
officialisée par la loi du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale,
celui-ci précise que "la médiation familiale est un processus de
construction ou de reconstruction du lien familial, axé sur l'autorité
parentale et la responsabilité des personnes concernées par des
situations de conflits ou de rupture familiales [sic]".
Elle est
mobilisée pour les situations telles les divorces, les séparations, les
décès, les situations de conflits et les ruptures de communication au
sein de la famille, les situations familiales à dimension internationale
dans le champ de la protection de l'enfance ou encore les questions
successorales et patrimoniales. Le médiateur familial - qui "investit
une posture de tiers, qui s'inscrit dans une relation ternaire" et
n'exerce aucun pouvoir de décision - a notamment pour mission de
faciliter le rétablissement du dialogue, les liens de communication
entre les personnes, leur capacité à gérer le conflit, ainsi que leur
capacité à négocier. Environ le quart de leurs interventions se fait
toutefois sur l'injonction d'un juge.
Les médiateurs familiaux sont employés principalement par les
associations spécialisées et par les caisses d'allocations familiales.
Le financement des services de médiation familiale est assuré avant tout
par les CAF et les caisses de mutualité sociale agricole (55%), ainsi
que par l'Etat (19%). Les collectivités territoriales financent
désormais environ 15% de cette activité (10% pour les départements, 3%
pour les communes et 2% pour les régions).
Jean-Noël Escudié / PCA Publié par : http://www.localtis.info
Références : arrêté du 19 mars 2012 relatif au diplôme d'Etat de médiateur familial (Journal officiel du 29 mars 2012).
Aborder la complexité par des lectures, oser l'innovation, questionner les pratiques... Se confronter au Droit, à la Sociologie, la Psychanalyse... Voici quelques pistes à explorer et que nous souhaitons partager avec d'autres travailleurs du champ social ou médicosocial ou d'autres professionnels de la relation. Nous sommes tous des intervenant(e)s de la clinique relationnelle des Hautes-Alpes, du Var et d'ailleurs...
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