Aborder la complexité par des lectures, oser l'innovation, questionner les pratiques... Se confronter au Droit, à la Sociologie, la Psychanalyse...
Voici quelques pistes à explorer et que nous souhaitons partager avec d'autres travailleurs du champ social ou médicosocial ou d'autres professionnels de la relation.
Nous sommes tous des intervenant(e)s de la clinique relationnelle des Hautes-Alpes, du Var et d'ailleurs...
30 septembre 2009
Un article de Gérard NEYRAND, sociologue, et référent pédagogique du D.U. "Penser le travail social"
Karinenous a déniché un article sur les "Parentalités atypiques et Place des enfants".
Bonne lecture !
La notion de parentalité a considérablement évolué au cours des dernières décennies. Au côté de la situation de parentalité traditionnelle de parents géniteurs se sont développées d'autres situations : monoparentalité, beauparentalité, homoparentalité. Gérard Neyrand, sociologue, analyse l'impact de ces évolutions sur l'enfant, qui peut être élevé par plus de deux personnes placées en situation parentale à son égard. Il souligne que c'est moins le cadre dans lequel est élevé l'enfant qui est perturbateur que la qualité des relations entretenues avec les personnes qui lui servent de parents.
"De fait, cette formulation " parentalités atypiques " se révèle foncièrement moderne car elle présuppose que le lecteur a déjà intégré ce qui fait la spécificité de la vie familiale aujourd'hui : la constitution d'un espace autonome, celui de la parentalité, et sa dissociation d'avec l'espace de la conjugalité."...
Lorsque régnait le modèle de la famille conjugale indissoluble, toutes les situations se trouvant hors de cette norme étaient non seulement marginalisées mais fortement stigmatisées, les divorcés étaient regardés avec suspicion et les " filles mères " considérées fréquemment comme des sortes de prostituées…
En parallèle, les enfants se trouvant dans ces situations étaient censés pâtir de tous les maux, et les écrits psychologiques ne manquaient pas pour dénoncer l'apparition de troubles chez les enfants, conséquence de ces situations. Avec l'émancipation des femmes, la montée du modèle démocratique de la famille et la fréquence des séparations conjugales, la stigmatisation touchant les adultes vivant en situation monoparentale ou recomposée a quasiment disparu, mais les interrogations touchant les enfants dans ces situations demeurent. Pourtant, nombre de travaux ont montré que ceux-ci ne présentent pas forcément plus de troubles du développement que les enfants placés dans des situations plus classiques, qu'ils soient élevés par un seul parent, en résidence alternée, avec l'aide d'un beau-parent ou avec un homoparent…"
Gérard Neyrand Sociologue, professeur à l'université, université Paul-Sabatier - Toulouse-III. Directeur du Centre interdisciplinaire méditerranéen d'études et de recherches en sciences sociales (Cimerss), Bouc-Bel-Air.
Article complet à lire dans
la santé de l'homme 400 / mars avril 2009, pages 22-24.
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