Aborder la complexité par des lectures, oser l'innovation, questionner les pratiques... Se confronter au Droit, à la Sociologie, la Psychanalyse... Voici quelques pistes à explorer et que nous souhaitons partager avec d'autres travailleurs du champ social ou médicosocial ou d'autres professionnels de la relation. Nous sommes tous des intervenant(e)s de la clinique relationnelle des Hautes-Alpes, du Var et d'ailleurs...
24 janvier 2009
L'appel des appels, Libération 23/01/2009.
«Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, attirons l’attention des pouvoirs publics et de l’opinion sur les conséquences sociales désastreuses des réformes hâtivement mises en place ces derniers temps. A l’Université, à l’école, dans les services de soins et de travail social, dans les milieux de la justice, de l’information et de la culture, la souffrance sociale ne cesse de s’accroître. Elle compromet nos métiers et nos missions. Au nom d’une idéologie de "l’homme économique", le pouvoir défait et recompose nos métiers et nos missions en exposant toujours plus les professionnels et les usagers aux lois "naturelles" du marché. Cette idéologie s’est révélée catastrophique dans le milieu même des affaires dont elle est issue. Nous, professionnels du soin, du travail social, de l’éducation, de la justice, de l’information et de la culture, refusons qu’une telle idéologie mette maintenant en "faillite" le soin, le travail social, l’éducation, la justice, l’information et la culture. Nous appelons à une Coordination nationale de tous ceux qui refusent cette fatalité à se retrouver le 31 janvier 2009 à Paris.»
23 janvier 2009
une info juridique, en lien avec le Droit de la famille... et de l'enfant ?
La paternité en question ...Une info de Karine.
"Filiation : présomption de paternité".
La loi ratifiant l'ordonnance n° 2005-759 du 4 juillet 2005 portant réforme de la filiation prévoit désormais que la présomption de paternité est écartée lorsque l'acte de naissance de l'enfant ne désigne pas le mari en qualité de père. Elle est encore écartée, en cas de demande en divorce ou en séparation de corps, lorsque l'enfant est né plus de trois cents jours après la date.
Si la présomption a été écartée, elle se trouve rétablie de plein droit si l'enfant a la possession d'état à l'égard du mari et s'il n'a pas une filiation paternelle déjà établie à l'égard d'un tiers.
L’officier d’état civil, lorsqu'il détient une reconnaissance paternelle prénatale dont les énonciations relatives à son auteur sont contredites par les informations concernant le père que lui communique le déclarant, établit l'acte de naissance au vu des informations communiquées par le déclarant. Il en avise sans délai le procureur de la République qui élève le conflit de paternité sur le fondement de l'article 336.
Loi n° 2009-61 du 16 janvier 2009, JO du 18 janvier
Pour en savoir plus, copier ce lien :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000020104273&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id
Et ailleurs ... par Martine.
Les tests de paternité vendus au drugstore aux USA.
"Ils étaient déjà disponibles sur ordonnance ou sur Internet. Dans trente États américains, ils sont en vente libre dans les rayons.
La plupart des Américains peuvent ajouter les tests de paternité à leur liste de courses à effectuer au drugstore du coin. Depuis mardi, la chaîne de pharmacies Rite Aid commercialise, en vente libre, des tests ADN, dans 4 300 de ses magasins situés dans trente États du pays. Le kit Identigen reste toutefois interdit dans certains États, comme celui de New York, qui exigent une ordonnance pour ce type de produits."
Lire la suite de l'article de "Ouest France" du 13/01/2009 sur :
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Les-tests-de-paternite-vendus-au-drugstore-_3636-605549_actu.Htm
"Filiation : présomption de paternité".
La loi ratifiant l'ordonnance n° 2005-759 du 4 juillet 2005 portant réforme de la filiation prévoit désormais que la présomption de paternité est écartée lorsque l'acte de naissance de l'enfant ne désigne pas le mari en qualité de père. Elle est encore écartée, en cas de demande en divorce ou en séparation de corps, lorsque l'enfant est né plus de trois cents jours après la date.
Si la présomption a été écartée, elle se trouve rétablie de plein droit si l'enfant a la possession d'état à l'égard du mari et s'il n'a pas une filiation paternelle déjà établie à l'égard d'un tiers.
L’officier d’état civil, lorsqu'il détient une reconnaissance paternelle prénatale dont les énonciations relatives à son auteur sont contredites par les informations concernant le père que lui communique le déclarant, établit l'acte de naissance au vu des informations communiquées par le déclarant. Il en avise sans délai le procureur de la République qui élève le conflit de paternité sur le fondement de l'article 336.
Loi n° 2009-61 du 16 janvier 2009, JO du 18 janvier
Pour en savoir plus, copier ce lien :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=?cidTexte=JORFTEXT000020104273&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id
Et ailleurs ... par Martine.
Les tests de paternité vendus au drugstore aux USA.
"Ils étaient déjà disponibles sur ordonnance ou sur Internet. Dans trente États américains, ils sont en vente libre dans les rayons.
La plupart des Américains peuvent ajouter les tests de paternité à leur liste de courses à effectuer au drugstore du coin. Depuis mardi, la chaîne de pharmacies Rite Aid commercialise, en vente libre, des tests ADN, dans 4 300 de ses magasins situés dans trente États du pays. Le kit Identigen reste toutefois interdit dans certains États, comme celui de New York, qui exigent une ordonnance pour ce type de produits."
Lire la suite de l'article de "Ouest France" du 13/01/2009 sur :
http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Les-tests-de-paternite-vendus-au-drugstore-_3636-605549_actu.Htm
13 janvier 2009
LA RELATION CLINIQUE, par Cécile (cours : C. MEHU, Déc.2008).
En psychanalyse, le sujet, c’est le sujet de la parole. Comment passe t’on de la notion d’objet à la notion de sujet pour permettre au patient de s’emparer de sa problématique ?
C’est la tâche de l’analyste : se servir d’un savoir pour le réinventer avec chaque patient. Le savoir n’est utile que si l’on peut l’oublier.
La position clinique, c’est le sujet supposé savoir.
C’est pour cela que l’analyste doit s’appuyer sur des principes fondamentaux de sa pratique.
Le modèle psychanalytique.
Il se sert de l’inconscient.
Le psychanalyste reconnaît tout ce que l’inconscient détermine : lapsus, actes manqués, symptômes…….Ce sont des manifestations de l’inconscient de tout ce qui a été refoulé. Tout ce qui se joue est le reflet d’autres choses.
( Pour faire un parallèle avec le modèle systémique : Dans ce modèle, c’est une lecture relationnelle avec un repérage sur le jeu relationnel, l’analogique..).
Le sujet en psychanalyse est le sujet de l’inconscient. Pour lui, il n’y a que des questions et il n’y a pas de réponses à donner. Si on a la solution, le travail n’est plus possible.
Notre manière de penser et d’agir est un reflet de notre inconscient. La psychanalyse permet de montrer que l’on est prisonnier de notre inconscient ce qui permet de rendre possible la « dé-liaison » des éléments qui sont en jeu (par exemple, mère « gavante » qui ne laisse pas l’espace du désir).
POUR CE TRAVAIL, IL N’Y A AUCUN MODELE QUI PUISSE ÊTRE PROPOSE PAR L’ANALYSTE.
C’est le caractère conflictuel de la vie psychique qui est en jeu. Entre le désir et la jouissance, il y a les interdits. Il y a conflit entre la libre parole et la résistance. Le symptôme est un compromis entre la pulsion et la défense.
Soutenir le transfert, c’est soutenir l’angoisse de l’autre sans se laisser déborder par les siennes.
Ce qui ne peut être remémoré se répète : répétitions. Ce peut être aussi méta-communiquer (systémie).
Le thérapeute n’est pas dans l’agir, le seul objectif de l’entretien, c’est de comprendre. Ce n’est pas de donner des diagnostics qui va changer les choses. Il faut donc réfléchir à nos envies de dire.
La clinique psychanalytique, c’est soutenir le transfert et interpréter, il n’y a rien à dire.
Pour travailler un projet, il faut d’abord travailler le groupe.
Exemple : le groupe fusionnel, on n’a pas le droit d’en sortir. L’illusion groupale, c’est penser que l’autre pense la même chose que moi lorsqu’il se tait. (Bibliographie : « le groupe et l’inconscient » DIDIER ANZIEUX)
C’est ensuite le processus d’individuation : processus par lequel l’enfant devient une personne et n’est plus un morceau de sa mère. C’est un acte de séparation renvoyant à la dette et la loi. L’argent a une attribution symbolique et renvoie à la loi du père et à la règle.
Le corps est aussi concerné par la cure parce que l’analysé en parle (son corps passe par le dire).
Visées de la cure
C’est un processus qui donne à l’analysé la possibilité d’articuler les éléments constitutifs à sa vérité singulière.
Le patient s’y engage avec sa souffrance et son symptôme quoiqu’ils puissent devenir l’objet de sa résistance (« changez mais ne changez rien »).
Le symptôme a une fonction , sinon il peut y avoir du « vide » et ce peut être une résistance pour le patient. Cela concerne aussi bien le corporel dans sa dimension subjective que le psychisme.
Le travail analytique modifie les rapport du sujet à son inconscient.
Actuellement une expo à Paris, Musée Rodin, sur les collections d'Antiques de Freud et de Rodin. On y reviendra ...
mise en ligne Martine.
C’est la tâche de l’analyste : se servir d’un savoir pour le réinventer avec chaque patient. Le savoir n’est utile que si l’on peut l’oublier.
La position clinique, c’est le sujet supposé savoir.
C’est pour cela que l’analyste doit s’appuyer sur des principes fondamentaux de sa pratique.
Le modèle psychanalytique.
Il se sert de l’inconscient.
Le psychanalyste reconnaît tout ce que l’inconscient détermine : lapsus, actes manqués, symptômes…….Ce sont des manifestations de l’inconscient de tout ce qui a été refoulé. Tout ce qui se joue est le reflet d’autres choses.
( Pour faire un parallèle avec le modèle systémique : Dans ce modèle, c’est une lecture relationnelle avec un repérage sur le jeu relationnel, l’analogique..).
Le sujet en psychanalyse est le sujet de l’inconscient. Pour lui, il n’y a que des questions et il n’y a pas de réponses à donner. Si on a la solution, le travail n’est plus possible.
Notre manière de penser et d’agir est un reflet de notre inconscient. La psychanalyse permet de montrer que l’on est prisonnier de notre inconscient ce qui permet de rendre possible la « dé-liaison » des éléments qui sont en jeu (par exemple, mère « gavante » qui ne laisse pas l’espace du désir).
POUR CE TRAVAIL, IL N’Y A AUCUN MODELE QUI PUISSE ÊTRE PROPOSE PAR L’ANALYSTE.
C’est le caractère conflictuel de la vie psychique qui est en jeu. Entre le désir et la jouissance, il y a les interdits. Il y a conflit entre la libre parole et la résistance. Le symptôme est un compromis entre la pulsion et la défense.
Soutenir le transfert, c’est soutenir l’angoisse de l’autre sans se laisser déborder par les siennes.
Ce qui ne peut être remémoré se répète : répétitions. Ce peut être aussi méta-communiquer (systémie).
Le thérapeute n’est pas dans l’agir, le seul objectif de l’entretien, c’est de comprendre. Ce n’est pas de donner des diagnostics qui va changer les choses. Il faut donc réfléchir à nos envies de dire.
La clinique psychanalytique, c’est soutenir le transfert et interpréter, il n’y a rien à dire.
Pour travailler un projet, il faut d’abord travailler le groupe.
Exemple : le groupe fusionnel, on n’a pas le droit d’en sortir. L’illusion groupale, c’est penser que l’autre pense la même chose que moi lorsqu’il se tait. (Bibliographie : « le groupe et l’inconscient » DIDIER ANZIEUX)
C’est ensuite le processus d’individuation : processus par lequel l’enfant devient une personne et n’est plus un morceau de sa mère. C’est un acte de séparation renvoyant à la dette et la loi. L’argent a une attribution symbolique et renvoie à la loi du père et à la règle.
Le corps est aussi concerné par la cure parce que l’analysé en parle (son corps passe par le dire).
Visées de la cure
C’est un processus qui donne à l’analysé la possibilité d’articuler les éléments constitutifs à sa vérité singulière.
Le patient s’y engage avec sa souffrance et son symptôme quoiqu’ils puissent devenir l’objet de sa résistance (« changez mais ne changez rien »).
Le symptôme a une fonction , sinon il peut y avoir du « vide » et ce peut être une résistance pour le patient. Cela concerne aussi bien le corporel dans sa dimension subjective que le psychisme.
Le travail analytique modifie les rapport du sujet à son inconscient.
Actuellement une expo à Paris, Musée Rodin, sur les collections d'Antiques de Freud et de Rodin. On y reviendra ...
mise en ligne Martine.
10 janvier 2009
2009, année bioéthique par Karine.
Merci pour toutes les infos et meilleurs vœux dans l'attente de se voir à la Garde !
Ci dessous une info pouvant intéresser le groupe D.U. et les autres lecteurs, via le blog.
"Faut-il légaliser les mères porteuses, lever l'anonymat des donneurs de spermatozoïdes et d'ovocytes, autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires?
Autant de sujets à débattre avant la révision de la loi. Et de polémiques en vue!
Doit-on permettre aux couples homosexuels de faire des bébés-éprouvette? Autoriser des femmes à prêter leur utérus à d'autres? Révéler aux enfants nés des gamètes d'un inconnu le nom du donneur? Rémunérer les dons d'ovocytes? Ces questions et bien d'autres, toujours complexes, parfois douloureuses, seront au coeur de la révision de la loi de bioéthique, adoptée en août 2004, dont le chantier s'ouvre en ce début d'année 2009."
>> Lire la suite de l'article sur: lexpress.fr du 05/01/2009.
copier l'adresse du lien :
www.lexpress.fr/actualite/sciences/2009-annee-bioethique_729618.html -
Ci dessous une info pouvant intéresser le groupe D.U. et les autres lecteurs, via le blog.
"Faut-il légaliser les mères porteuses, lever l'anonymat des donneurs de spermatozoïdes et d'ovocytes, autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires?
Autant de sujets à débattre avant la révision de la loi. Et de polémiques en vue!
Doit-on permettre aux couples homosexuels de faire des bébés-éprouvette? Autoriser des femmes à prêter leur utérus à d'autres? Révéler aux enfants nés des gamètes d'un inconnu le nom du donneur? Rémunérer les dons d'ovocytes? Ces questions et bien d'autres, toujours complexes, parfois douloureuses, seront au coeur de la révision de la loi de bioéthique, adoptée en août 2004, dont le chantier s'ouvre en ce début d'année 2009."
>> Lire la suite de l'article sur: lexpress.fr du 05/01/2009.
copier l'adresse du lien :
www.lexpress.fr/actualite/sciences/2009-annee-bioethique_729618.html -
07 janvier 2009
Réflexions autour de la loi du 2 janvier 2002 –T.D. décembre 2008.
J. CABASSUT :
Enseignant, chercheur à l'université de Nice, psycho-clinicien de formation.
Il travaille dans le champs de la santé, actuellement dans un foyer d'accueil médicalisé (secteur psychose et secteur déficients adulte) et dans l'arriération profonde (handicap mental). Auparavant, il a travaillé plusieurs années dans un centre de rééducation de grands brûlés.
Il ressort de son expérience qu’ un travail d'équipe est nécessaire mais aussi un travail institutionnel dans le cadre du champs de la santé ou du médico-social.
La réflexion d'équipe est nécessaire sur les fonctionnements et dysfonctionnements, en quelque sorte une psychothérapie institutionnelle, l'établissement d'un autre rapport au « fou ».
Cf. film de Albert DUPONTEL: « Enfermé dehors ».
LOI DU 2 JANVIER 2002 -
5 signifiants importants dans cette loi:
1 . Droit et accès au droit de la personne handicapée.
2 . Contractualisation .
3 . Transparence.
4 . Evaluation renforcée.
5 . Usager.
Encore les Ménines ... par Picasso.
1. Droit et accès au Droit des personnes handicapées.
Ouverture et amplification de l'espace des droits mais les contraintes et limites restent en plan, c'est à dire, les devoirs.
Devoirs et limites structurent : exemple, une personne arrive dans l'établissement, elle doit s'inscrire à 3 ateliers (règlement).
L'idée est de montrer que la vie dans l'établissement demande une participation :droit / devoir
(ex : tâches ménagères).
Mais la limite est l'autre institutionnel, la limite dans le rapport à l'autre. C'est le moyen de travailler sur la castration.
On essaie de fonctionner avec un tiers régulateur : espace de réunion, synthèse, etc.
2 . La contractualisation des échanges.
On signe un contrat avec le nouvel arrivant, modèle marchand.
L'institution fournit des prestations, si elle ne les fournit pas, le sujet peut porter plainte. (vu x fois par le kinésithérapeute, le psychanalyse, etc)
Le texte de loi induit le rapport à l'autre. Le modèle de référence plus ou moins implicite s'inclue dans le lien. Le lien est réduit à un service.
La question du réel et du transfert passe à côté. Ce qui lie les deux parties met chacun sur un pied de symétrie, à la même place. La parole de l'usager et celle du professionnel sont identique.
L'usager évalue la prestation d'un professionnel, il évalue donc les compétences professionnelles d'un professionnel.
Autorité et pouvoir, l'autorité doit être garante et le pouvoir assure le statut (pouvoir disciplinaire, prise de risque et responsabilité).
Dans le lien, la donne change. La place du pouvoir, c'est la place analytique, celle du père.
3 . La transparence.
Logique de transparence d'échange.
4 . L’évaluation…
est une mascarade ! Tout ce qui est de l'ordre de l'humain est ‘à vue’ donc on laisse de côté l'inconscient, l'intime.
5. L’usager.
Il y a un jugement en extériorité sur ce qui est en train de se passer. Une écriture noire sur blanc, une relation sous contrôle.
On n'est pas en train d'édifier un sujet qui se construit avec des limites dans la castration, on édifie un sujet de frustration, de revendication, d'exigence.
Le manque est dû au fait que l'autre est défaillant (toute puissance).
L'idée de l'accès au dossier est intéressante mais dans le lien au soin.
Le sujet se construit avec les signifiants qu'il trouve en attrapant les signifiants qu'une culture, une société lui fournit.
Le signifiant de la loi de 2002 sur le handicape est perçue sur le mode de l'expertise. Un expert fournit un signifiant.
Signifiant « victime »:
Dans les prises en charge par la cellule d'urgence médico- psychologique, la victime est reçue d'emblée. On ne sait pas si le sujet est traumatisé. Le sujet doit attraper le signifiant victime pour la suite (dédommagement, etc).
L'idée de victime entraîne celle d'agresseur, la responsabilité est redistribuée.
La nouvelle loi façonne la pensée. Ce texte de loi modifie le réel de la rencontre, il implique le couple victime / agresseur.
Dans le champs du traumatisme il y a aussi des modifications; d'un traumatisme structurel à l'humain (pulsion sexuelle), on passe à un traumatisme extériorisé. C'est l’événement qui est traumatique, si c'est le cas, le sujet est victime. On ne cherche pas au départ si le sujet est traumatisé.
Dans le champs social, le traumatisme est intégré, intrinsèque au projet, considéré comme événement traumatisant.
SARKOZI est une victime absolue! Il est impliqué dans trois affaires judiciaires mais ne peut pas être jugé, donc jamais responsable... C'est une falsification du Droit par rapport aux usagers.
Quelle conception de l'humain passe dans cette loi de janvier 2002?
Pour l'humain et le travail social, ce qui est dommageable c'est que la loi pose la personne handicapée du côté de la frustration (marchandise, objet) et non de la castration.
Notes de Michèle, mise en ligne de Martine.
Enseignant, chercheur à l'université de Nice, psycho-clinicien de formation.
Il travaille dans le champs de la santé, actuellement dans un foyer d'accueil médicalisé (secteur psychose et secteur déficients adulte) et dans l'arriération profonde (handicap mental). Auparavant, il a travaillé plusieurs années dans un centre de rééducation de grands brûlés.
Il ressort de son expérience qu’ un travail d'équipe est nécessaire mais aussi un travail institutionnel dans le cadre du champs de la santé ou du médico-social.
La réflexion d'équipe est nécessaire sur les fonctionnements et dysfonctionnements, en quelque sorte une psychothérapie institutionnelle, l'établissement d'un autre rapport au « fou ».
Cf. film de Albert DUPONTEL: « Enfermé dehors ».
LOI DU 2 JANVIER 2002 -
5 signifiants importants dans cette loi:
1 . Droit et accès au droit de la personne handicapée.
2 . Contractualisation .
3 . Transparence.
4 . Evaluation renforcée.
5 . Usager.
Encore les Ménines ... par Picasso.
1. Droit et accès au Droit des personnes handicapées.
Ouverture et amplification de l'espace des droits mais les contraintes et limites restent en plan, c'est à dire, les devoirs.
Devoirs et limites structurent : exemple, une personne arrive dans l'établissement, elle doit s'inscrire à 3 ateliers (règlement).
L'idée est de montrer que la vie dans l'établissement demande une participation :droit / devoir
(ex : tâches ménagères).
Mais la limite est l'autre institutionnel, la limite dans le rapport à l'autre. C'est le moyen de travailler sur la castration.
On essaie de fonctionner avec un tiers régulateur : espace de réunion, synthèse, etc.
2 . La contractualisation des échanges.
On signe un contrat avec le nouvel arrivant, modèle marchand.
L'institution fournit des prestations, si elle ne les fournit pas, le sujet peut porter plainte. (vu x fois par le kinésithérapeute, le psychanalyse, etc)
Le texte de loi induit le rapport à l'autre. Le modèle de référence plus ou moins implicite s'inclue dans le lien. Le lien est réduit à un service.
La question du réel et du transfert passe à côté. Ce qui lie les deux parties met chacun sur un pied de symétrie, à la même place. La parole de l'usager et celle du professionnel sont identique.
L'usager évalue la prestation d'un professionnel, il évalue donc les compétences professionnelles d'un professionnel.
Autorité et pouvoir, l'autorité doit être garante et le pouvoir assure le statut (pouvoir disciplinaire, prise de risque et responsabilité).
Dans le lien, la donne change. La place du pouvoir, c'est la place analytique, celle du père.
3 . La transparence.
Logique de transparence d'échange.
4 . L’évaluation…
est une mascarade ! Tout ce qui est de l'ordre de l'humain est ‘à vue’ donc on laisse de côté l'inconscient, l'intime.
5. L’usager.
Il y a un jugement en extériorité sur ce qui est en train de se passer. Une écriture noire sur blanc, une relation sous contrôle.
On n'est pas en train d'édifier un sujet qui se construit avec des limites dans la castration, on édifie un sujet de frustration, de revendication, d'exigence.
Le manque est dû au fait que l'autre est défaillant (toute puissance).
L'idée de l'accès au dossier est intéressante mais dans le lien au soin.
Le sujet se construit avec les signifiants qu'il trouve en attrapant les signifiants qu'une culture, une société lui fournit.
Le signifiant de la loi de 2002 sur le handicape est perçue sur le mode de l'expertise. Un expert fournit un signifiant.
Signifiant « victime »:
Dans les prises en charge par la cellule d'urgence médico- psychologique, la victime est reçue d'emblée. On ne sait pas si le sujet est traumatisé. Le sujet doit attraper le signifiant victime pour la suite (dédommagement, etc).
L'idée de victime entraîne celle d'agresseur, la responsabilité est redistribuée.
La nouvelle loi façonne la pensée. Ce texte de loi modifie le réel de la rencontre, il implique le couple victime / agresseur.
Dans le champs du traumatisme il y a aussi des modifications; d'un traumatisme structurel à l'humain (pulsion sexuelle), on passe à un traumatisme extériorisé. C'est l’événement qui est traumatique, si c'est le cas, le sujet est victime. On ne cherche pas au départ si le sujet est traumatisé.
Dans le champs social, le traumatisme est intégré, intrinsèque au projet, considéré comme événement traumatisant.
SARKOZI est une victime absolue! Il est impliqué dans trois affaires judiciaires mais ne peut pas être jugé, donc jamais responsable... C'est une falsification du Droit par rapport aux usagers.
Quelle conception de l'humain passe dans cette loi de janvier 2002?
Pour l'humain et le travail social, ce qui est dommageable c'est que la loi pose la personne handicapée du côté de la frustration (marchandise, objet) et non de la castration.
Notes de Michèle, mise en ligne de Martine.
Inscription à :
Articles (Atom)