Ce chapitre 3 reprend les axiomes exposés au chapitre précédent, mais maintenant en lien direct avec des exemples complets et des situations ; Il se nomme « communication pathologique » (p.71), et l’objectif est d’observer les distorsions des axiomes de communication dans la relation et surtout les conséquences qu’il en résulte. Ainsi, pour les systémiciens, il s’agit bien ici d’un autre cadre, où il est possible d’intégrer un comportement, considéré jusqu’alors comme symptôme d’une maladie mentale. Les auteurs insistent cependant sur l’importance de la communication analogique (inflexion de la voix, attitude, pauses, rires…) qui ne peut pas, ou très imparfaitement, être retranscrit, y compris dans leur démonstration. (3.1 p.71)
L’impossibilité de ne pas communiquer (3.2 p.72)
Nous ne pouvons pas ne pas communiquer. Tout comportement, même le silence, est un message qui influence les autres et conditionne en retour leur comportement.
Le dilemme du schizophrène est terrible car il ne peut reconnaître qu’il refuse de communiquer par son absence de toute communication. (En effet, il communique par son refus, et cela il ne peut le supporter).
Mais le schizophrène a également un langage : mais ce langage permet à son interlocuteur un choix entre de multiples sens (3.2.1 p.72/73), « non seulement différents mais éventuellement incompatibles ». En fait très souvent sur une seule formulation se dessinent plusieurs possibilités qu’il convient d’approfondir. Sans cet approfondissement, le risque est de dénier un aspect du message ou tout le message.
(NB/ cf. le travail en supervision .)
A l’inverse, une communication franche et directe peut devenir source de trouble pour son émetteur soumis à un « lavage de cerveau ».(Cf. ref d’Alice, p.73/74.)
Ainsi dans toute interaction humaine, même la plus banale, la plus ordinaire (ex. des 2 passagers dans l’avion 3.23 p.74) on retrouve cette impossibilité à ne pas communiquer même si on ne le souhaite pas. La pragmatique (*1) de la communication n’induit qu’un petit nombre de réactions possibles.
· Le rejet de la communication
· L’acceptation de la communication (mais peut être dangereux car difficile de s’arrêter, comme le savent les spécialistes du lavage de cerveau (cf. le film « la vie des autres » sur les méthodes et l’intrusion de la Stasi ).
· L’annulation de la communication. Quand le sujet ne veut pas répondre mais s’y sent obligé, il a recours à toute une gamme de communications : hésitations, contradictions malentendus, incohérences etc.…(p.75). Que l’on soit schizophrène ou individu dit « normal », le discours est le même, cad incohérent, un véritable « charabia » dans la forme et vide quant au contenu. Les auteurs soulignent ici combien le contexte de la réponse est primordial : en effet, un comportement ou une communication « de dingue » peut être la seule réponse possible au contexte absurde et intenable de la communication (p.77).
· Le symptôme comme communication. Le sujet n’a pas envie de répondre et trouve un prétexte quelconque, indiquant qu’il est dans l’incapacité de communiquer. Mais là où le prétexte devient symptôme est que le sujet s’auto persuade qu’il « est à la merci de forces indépendantes de sa volonté » (p.77). Ce symptôme a une fonction : cela lui permet de ne pas culpabiliser sur son envie de ne pas communiquer et de le délivrer des pressions de son entourage. Ainsi, en psychiatrie, le symptôme peut avoir son utilité pour le malade à communiquer avec sa famille et dans la théorie de la communication, le symptôme apparaît comme un message non verbal.
La structure en niveaux de communication (3.3, p.79) : le contenu et la relation.
Les couples rencontrent souvent des désaccords qu’ils s’évertuent à tenter de résoudre. Souvent d’un point de départ anodin (le contenu), se joue un jeu relationnel beaucoup plus difficile à élaborer (la relation). En fait le contenu peut se résoudre plus ou moins sur un mode digital. Parvenir à communiquer sur sa relation (ce qui se joue) l’est beaucoup moins, notamment sur le mode digital. Les couples commettent une erreur de communication courante qui est de confondre les 2 niveaux, contenu et méta-communication (ou comment communiquer sur leur communication 3.31 p.80). Il semble que pour les thérapeutes conjugaux, cette confusion soit redondante et rapidement décelée ; il en va tout autrement dans le couple pour qui l’histoire est « toujours à l’année 0 » et dont les désaccords peuvent se multiplier à l’infini (l’escalade symétrique)car ils ne parlent pas de leur relation mais d’un contenu. Or le plus souvent le désaccord au niveau du contenu n’existe pas et les conduit à « des pseudo-désaccords » dans toutes sortes de domaine.
Le désaccord permet de mieux comprendre cette confusion entre contenu et relation. Les deus formes peuvent engendrer du désaccord mais l’une ne va pas sans l’autre (3.32 p81). Ainsi les conflits peuvent se reproduire dans le couple, entre collaborateurs et même au niveau des nations. Les mots ne sont plus utilisés pour leur contenu mais bien pour « prendre le pouvoir », avoir l’ascendant sur l’autre (p.82, Alice). Ainsi, confrontés au désaccord dans une relation, les personnes sont contraintes de définir leur relation soit comme complémentaire, soit comme symétrique.
Le désaccord, d’un point de vue pragmatique, a beaucoup plus d’importance lorsqu’il se situe au niveau de la relation et donc dans le domaine de la méta communication, plutôt qu’au niveau du contenu. En l’absence de désaccord sur le contenu, un individu face à un autre, dans l’interaction , tentent de trouver mutuellement des définitions de leur relation et « par implication, d’eux-mêmes ». La communication permet de se définir soi-même par rapport à autrui mais aussi de définir l’autre. Dans ce « concept du soi » (p.83/2), cette tentative de définition de soi et d’autrui tourne autour de la question « voici comment je me vois », ou plutôt qui doit s’entendre comme , « voici comment je me vois dans la relation que j’ai avec vous dans cette situation précise » (p.84). Dans la pragmatique de la communication humaine, 3 types de réponses peuvent apparaître :
1. Confirmation
2. Rejet
3. Déni.
La confirmation (p.84) de soi par l’autre est rassurante et permet à l’autre d’exister. Elle est déterminante dans la communication humaine. Cette fonction essentielle de la communication a permis aux humains non seulement à accéder à la conscience de soi et aussi de favoriser l’échange, la rencontre, le jeu, la rencontre, bref que la communication soit bien plus qu’un simple échange d’informations. A l’inverse, privé de cette reconnaissance, l’homme a du mal à préserver sa stabilité affective (cf. le film « Seul au monde » ou le héros pour éviter de se donner la mort s’invente un compagnon sous les traits d’un ballon de volley qu’il appelle Wilson).
Le rejet, même s’il est douloureux, ne nie pas l’existence de l’individu. Il peut être même constructif, comme lorsque le thérapeute rejette la définition donnée par le patient lui-même pour se définir, lors du transfert.
Le déni présente beaucoup plus de risque au niveau psychopathologique pour l’individu. Le déni ne confirme pas ou ne s’oppose pas à la perception qu’à la personne de lui-même, pire il signifie que la personne n’existe pas, elle est « inaperçue ».Chez les familles de schizophrènes ce déni est une « sorte de mutilation subtile et permanente » du malade exercée par sa famille « souvent de manière parfaitement inconsciente ». Dans une relation « normale », le déni renvoie au concept d ‘indécidabilité, où il est impossible pour l’un des partenaires (A) de savoir si son conjoint (B) apprécie ses actes ou ses paroles car la réponse de (B)est toujours la même, quoique (A) fasse ou dise. Le fait que l’autre (B) se rende compte qu’il apporte toujours le même type de réponse ne permet pas de sortir de ce modèle de fonctionnement. (exemple p.86).
Niveaux de la perception interpersonnelle. (3-34)
Que soit au niveau de l’interaction entre X et Y ou au niveau de la reconnaissance de soi (X)et de l’autre (Y), à chaque fois 3 types de réponses ont pu être observés. : confirmation/rejet/déni. Or le point commun ,pour les 3 réponses possibles, est que Y répond à X : « Voilà comment je vous vois ». En réponse :
X « Voici comment je vous vois me voir »
Y « Voici comment je vous vois me voir vous voir »….
Théoriquement ces réponses pourraient se décliner à l’infini mais au niveau de la relation les réponses s’arrêtent généralement au niveau présenté. Mais cela peut se complexifier encore car pour chaque réponse, un des 3 aspects peut apparaître (confirmation/rejet/déni). De plus elles peuvent apparaître aux deux niveaux de communication, tant dans le contenu, que dans la méta communication. Il s’agit alors de contextes de communication pouvant entraîner des conséquences pragmatiques dont l’impermabilité (p.89). (emboîtement de contextes ?) Pour que l’interaction se fasse de façon harmonieuse, il est nécessaire que chacun des interlocuteur ait une conscience de l’autre et de son point de vue. La difficulté naît que à chaque niveau de la reconnaissance interpersonnelle cette conscience doit se faire. Or il arrive qu’à un des niveaux cette conscience disparaisse et laisse la place à l’absence de conscience qui en est son exact pendant. Cela s’appelle l’impermabilité, cad une non perception de l’autre.
L’imperméabilité crée et entretient la confusion car à l’imperméabilté de Y envers X va succéder une imperméabilité de X . Il va interpréter à son tout la non perception qu’à Y de lui-même X. A l’imperméabilité répond une autre imperméabilité. De là naissent les pseudo désaccords (sur le contenu par exemple alors que le conflit porte sur la relation, comme nous l’avons étudié plus haut).
Là encore, les auteurs illustrent leur théorie en l’illustrant par le cas extrême de la famille de schizophrènes. Ainsi les parents sont imperméable au point de vue de leur enfant ;or l’enfant ne saisit pas que son point de vue n’a pas été entendu au contraire il pense qu’il a bien été compris. Il va réagir dans cette idée -là et l’interaction suivante sera faussée. L’enfant ne saisissant pas ce décalage se retrouve désorienté perdu, jusqu’au désespoir. (p.91).
Ponctuation de la séquence des faits (3.4), Exemple de complications liés au phénomène.
La Ponctuation discordante : un des partenaires n’a pas la même somme d’information que l’autre mais ne le sait pas. Les 2 exemples donnés ‘p.92/93)montrent combien chacun est persuadé des intentions de l’autre et l’interaction faussée qui suit. Que cela nous enseigne –t-il ?
· C’est une supposition de croire que l’autre possède les mêmes informations que moi.
· Et il en tire forcément les mêmes conclusions que moi.
· je suis sur(e) de détenir la bonne vision du monde et toute autre est décrétée soit folle soit de mauvaise foi.
Le choix entre l’essentiel et le non pertinent varie de l’un à l’autre. Comment sortir alors du cercle vicieux de ce fonctionnement ? La seule issue est donc la méta communication, verbale ou non-verbale, afin que les partenaires puissent sortir de ce cercle pour communiquer sur leur communication ; il y a « nécessité de se situer à l’extérieur d’une situation donnée pour la résoudre » (p.94)
Causes et effets de cette ponctuation discordante ;
Quelque soit l’interaction mise en jeu, entre nations ou individus, le constat est le même ; il y a désaccord sur ce qui fait cause et sur ce qui fait effet. Qui de la poule a fait l’œuf et inversement. La ponctuation discordante mène à « des conceptions différentes du réel », que ce soit dans le contenu ou dans la relation interpersonnelle. Ces mécanismes sont décrits là encore par 2 exemples : un couple en thérapie (p.95) et une mère et sa file schizophrène, chacun des protagoniste expliquant à l’autre qu’il a agi pensant que c’était ce qu’attendait l’autre ; l’autre lui renvoyant en miroir que sa position était une réponse appropriée à celle de son interlocuteur.
Pour aller plus loin, on entre ici dans le concept de la « prédiction qui se réalise ». Quelqu’un agit en pensant que les autres pensent qu’il doit agir comme cela. Dans la pragmatique humaine, précise les auteurs, savoir pourquoi telle personne agit ainsi, comment il arrive à imaginer ce que les autres pensent de lui, a au fond peu d’importance. Ce qui est intéressant est de repérer comment l’individu en question, par son attitude qu’il croit adapté, provoque chez autrui la réaction ou les sentiments qui ont induit son comportement, venant renforcer sa conviction qu’il est dans le vrai. « L’intéressé est persuadé qu’il ne fait que réagir à l’attitude d’autrui mais il ne lui vient pas à l’idée que, peut-être bien, il la provoque » (p.96).
Erreur de « traduction » entre l’analogique et le digital (3.4, p.97)
Pour passer d’un message analogique à un message digital, il est nécessaire d’insérer des éléments de morphologie et de syntaxe propre au langage digital. Ces éléments apportés peuvent modifier complètement le message comme le montre l’anecdote de la traduction de l’écriture chinoise (p.97). Cette difficulté est grande pour l’émetteur lui-même à digitaliser son message analogique. Il l’est tout autant pour le récepteur à interpréter.
1° erreur : le passage de l’analogique au digital est facile. (3.51) Lors des communications interpersonnelles, chacun des partenaires peut donc traduire le message analogique en injectant « sa conception de la nature de leur relation » (p.97), au risque d’en faire une interprétation différente voire incompatible.
En psychothérapie, le thérapeute a pour objectif de faire une traduction d’un mode dans l’autre, et que le patient soit également prêt à accepter une digitalisation autre que la sienne, moins angoissante par ex. Enfin, même si la communication semble bien traduite, elle n’exclue pas le doute …cf la BD « même s’il le dit, il ne le dit pas vraiment… »
2° erreur : le message analogique est facilement lisible.(3.52) Le message analogique appelle la relation et de ce fait il en fixe les régles futures de relation. Certes il signifie la haine, l’amour l’agressivité etc mais en fait sa valeur n’existe que par l’interprétation que l’autre va en donner et en reconnaître la valeur positive ou négative donnée. C’est en fait très difficile et peut donner lieu à de multiples conflits.
3° erreur : le message analogique peut tout exprimer. Contrairement au digital, l’analogique ne peut exprimer la négation. En effet, le digital a à sa disposition la syntaxe logique pour exprimer un message de non agression par exemple. Cette non-reconnaissance de Y d’une possible non-agression de X peut pousser ce dernier dans la violence et le désespoir et provoquer justement l’agression. (exemple p.100).
Comment traduire la négation en analogique ? L’observation des rituels animaliers offre certaines pistes comme montrer ou proposer l’action à nier sans la mener à son terme (mimer l’attaque pour mieux montrer qu’il n’y a pas lieu de passer à l’acte). Cependant là encore, ce message peut être source de conflit ou d’interprétation.
Dans la logique symbolique, quelques fonctions font défaut ; la négation, nous l’avons vu , ainsi que le « ou » qui signifie « soit l’un soit les 2 » n’existent pas en langage analogique. Les fonctions de vérité sont négation, conjonction, alternation, implication, équivalence. Ces fonctions sont en fait des variantes du « non » ou du « ou » ; intraduisibles en analogique, les traductions ne peuvent qu’être très difficiles.
Le passage du digital à l’analogique (3.55) La rupture d’une communication est généralement dûe à une impossibilité à métacommuniquer digitalement sur la relation. Ainsi le recours à l’analogique peut être une solution satisfaisante. Le symbole est une représentation en acte d’une fonction abstraite, une représentation de la relation. Selon JUNG, le symbole est présent lorsque la digitalisation n’est pas possible. Les auteurs ajoutent que le symbole est également présent lorsque la digitalisation n’est plus possible. C’est le cas notamment dans les situations d’inceste où l’on ne « peut pas dire ».
Des erreurs de passage du digital à l’analogique sont possibles également, comme dans l’hystérie (BATESON et JACKSON). Il s’agit souvent d’une retraduction d’un message déjà digitalisé à un message analogique. Dans l’hystérie, cela se taduit dans un symptôme erroné. Au niveau des nations, des conflits diplomatiques entraînent des actes analogiques (troupes prés de frontières, armement…) qui provoquent le plus souvent la rupture du mode digital, au moment où il serait le plus utile.
Troubles pathologiques virtuels de l’interaction symétrique et complémentaire (ch 3.6)
Dans la communication, symétrie et complémentarité ne sont pas bonnes ou mauvaises, elles représentent en fait les catégories où se répartissent tous les échanges de communication. Ainsi on peut constater que dans des relations « saines », elles doivent être présentes, et selon les domaines en alternance ou en action réciproque. Il est donc nécessaire que la relation entre partenaires soit tout à tour complémentaire ou symétrique. Dans une relation symétrique saine, les partenaires sont capables de s’accepter tels qu’ils sont et de se reconnaître (confirmation réciproque du moi). C’est la même chose dans la relation complémentaire saine.
L’escalade symétrique (3.61). Comme dans tous modèles de communication, des virtualités pathologiques existent. Dans une relation symétrique, le danger c’est la rivalité. L’égalité est rassurante si chacun, individu ou nation, est un peu plus égal que l’autre ! cette caractéristique peut provoquer un « emballement » du système, comme dans les conflits conjugaux où il y a escalade de la frustration. Les troubles pathologiques dans la relation sysmétrique se caractérisent par un état de guerre permanent (schisme selon T. LIDZ dans son étude sur la schizophrénie). La rupture dans la relation symétrique provoque le rejet, plus que le déni.
La complémentarité rigide (3.62). Dans ce type de relation, les troubles pathologiques sont plus marqués. Ils provoquent alors le déni, plus que le rejet (contrairement au symétrique). Il s’agit d’un rejet du « moi » de l’autre. Ainsi une définition de soi ne peut se faire que si l’autre accepte tacitement la définition que je donne de moi-même. La relation mère-enfant éclaire bien ce glissement d’une relation complémetaire devenant rigide. En effet, tout au long de la relation lère-enfnt, des évolutions sont nécessaires, notamment dans la place de chacun dans cette reation mère-enfant. Si le modèle reste figé, malgré l’évolution du contexte,la modification de la relation mère-enfant ne peut se faire et aboutit à provoquer un déni alors qu’elle a pu jouer longtemps u rôle de confirmation du soi.
Ces troubles pathologiques qui affectent les relations complémentaires sont plus marquées : le sentiment de frustration est très important, on parle de « jeu de massacre à 2 »(SCHEFFEN), , de déformation professionnelle du couple » (LAING). Ils tournent autour de sentiments effrayants comme l’aliénation ou la dépersonnalisation. Pris séparément, les partenaires sont tout à fait adaptés. En couple, leur relation est aliénante, c’est bien leur relation qui est malade, un « contrat tacite » s’est établi entre les protagonistes.
L’homéostasie (3.63, p.108) d’un système est favorisée par le balancement entre symétrique et complémentaire. En thérapeutique, il est envisageable d’introduire du symétrique dans le complémentaire et vice versa. Cependant soulignent les auteurs, il est parfois difficile, voire impossible, d’introduire du changement dans un système trop rigide sans risquer un renforcement des mécanismes de repli.
3 exemples d’entretiens familiaux structurés (3.64.) 3 couples en thérapie, avec la m^me qyestion : « Comment vez vous fait pour vous rencontrerparmi les centaine de personnes que l’on croise chaque jour ? ». Le contenu n’a qu’une importance secondaire, ce qui compte mais plutôt l’interaction.
1. Le couple en relation symétrique. Dés le début, l’histoire de la rencontre est secondaire. Ce qui compte, c’est de savoir qui ale droit de parler à l’autre et sur l’autre. Ce qui est essentiel est non pas le contenu mais la relation. Cette symétrie modélise leurs relations dans tous les domaines, ils ne parviennet pas à introduire de la complémentarité.
2. Le couple en relation complémentaire. Chacun adopte un rôle : position « haute » pour le mari (one-up), position « bass » pour la femme (one-down) mais il ne s’agit pas ici de signe de force ou de faiblesse. Au contraire l’attitude de la femme, si elle conforte la position de l’homme, le met aussi en difficulté. Il apparaiît ici que la relation renvoie à une reconnaissance interpersonnelle faussée.
3. le couple en relation d’alternance symétrique et complémentaire. Les deux conjoints s’efforcent depréserver une relation chaude et de soutin réciproque en alternant échanges symétriques et complémentaires. Les positions hautes ou basses varient et se déplacent. Chacun reconnaît l’autre et ne présente pas une menace.